À chaque commémoration des dates historiques telles le 5 juillet, le premier novembre, le 18 février, le 20 août, ce sont les mêmes interpellations qui reviennent au sujet de l’entretien et de la restauration des stèles et des carrés des martyrs de la commune de Draâ El-Mizan. Cette fois-ci, croit-on savoir, ces cris seront entendus. En effet, le président de la Kasma locale des Moudjahidine, M. Ali Iabadène, nous confiera qu’il venait de recevoir la décision de rénover les monuments dédiés aux chahouda Ali Bennour et Oukil Ramdane à Maâmar sur la RN25, les carrés des martyrs de Bezzazoua et de Hennia. «J’ai la décision. Ces lieux seront restaurés», rassurera-t-il tous ceux qui se plaignaient au sujet de l’état d’abandon dans lequel se trouvent ces monuments. Et de poursuivre: «nous essaierons de concrétiser ces opérations dans les plus brefs délais. Dès que la nouvelle APC sera installée, nous discuterons de ces projets», insistera-t-il. M. Ali Iabadène a constaté que l’APC sortante n’avait pas pris en compte toutes les propositions faites au sujet de la restauration des stèles et carrés de martyrs. «Celle de Maâmar qui devait en principe être rénovée n’a pas été prise en charge», nous apprendra ce moudjahid. Et de revenir sur la stèle du centre-ville détruite par un camion en mars 2007: «cette stèle dite du premier novembre, parce que c’est à partir de cet endroit que les premiers maquisards avaient tiré sur la brigade de gendarmerie, est oubliée. Pourtant, j’ai fait toutes les démarches pour sa reconstruction. De promesses en promesses. Jusqu’à quand?», s’interrogera-t-il. Pour M. Iabadène, certains ne donnent pas assez d’importance à l’Histoire. Un autre moudjahid dira au sujet des portraits des cinq colonels (Krim Belkacem, Amar Ouamrane, Ali Mellah, Slimane Dehilès, Mohamed Zamoum dit Si Salah) placardés sur un mur de la clôture du lycée Said Hamdani que cette manière de faire n’était pas la plus juste pour leur rendre hommage. «Ils méritent beaucoup plus», s’indignera ce deuxième intervenant. Il est à rappeler qu’en 1999, un terrain a été choisi à proximité de la station à essence pour réaliser un mémorial en hommage à ces valeureux colonels. Celui-ci comprendrait un musée, un monument aux portraits des cinq colonels, une cafétéria et une salle de projection. Malheureusement, le projet a été délocalisé vers le domaine agricole Aissat Idir, site que tout le monde rejette. D’ailleurs, une ébauche de mémorial a été lancée, en vain. Il est au stade de ses premiers balbutiements. «Il y a des endroits plus adéquats. Pourquoi faut-il cacher ces colonels dans un tel endroit? C’est pour les enterrer une deuxième fois?» S’interrogera un autre moudjahid.
Amar Ouramdane