De tous les villages de la commune de Boudjellil, il y a ceux du douar Tazmalt qui sont en proie à un enclavement qui ne dit pas son nom. Ce douar est composé de sept villages déshérités les uns que les autres. Ce sont les bourgs d’Ath H’lassa, Tansaout, Ath Allouane, Talefsa, Aït Dassen, Aït Saïda et Taourirt. Ces bourgades connaissent des carences dans tous les volets, comme l’aménagement urbain, l’eau potable, le transport de voyageurs, le gaz de ville, la jeunesse et les loisirs,… «Nous endurons des conditions de vie difficiles dans notre douar. L’eau y manque cruellement, en sus du transport. Il faut marcher sur une longue distance pour arriver, en bas, à l’embranchement du CW42 A pour pouvoir trouver un transporteur. Nonobstant le fait que notre douar soit constitué de 7 villages peuplés, nous n’avons pas eu notre part de développement. On devait avoir au moins une antenne administrative et un bureau de poste collectif, des foyers de jeunes, des terrains de proximité, une salle de soins,…mais hélas, tout cela ne s’est pas fait comme on le souhaite. Nous dépendons, toujours, d’autres localités, comme Boudjellil, Akbou et Tazmalt pour nos différents besoins comme les soins, les emplettes, la scolarité, etc.» se désole un habitant de Tansaout. Cette localité qui abrite sept villages perchés sur des mamelons abrupts est desservie par des chemins sinueux et délabrés. Ces tronçons n’ont pas été réhabilités, depuis des décennies. Ce qui met dans tous leurs états les usagers de ces chemins « d’une autre époque ». Pour sa part, le gaz de ville n’est pas encore arrivé dans ces contrées oubliées par les différents exécutifs communaux qui se sont succédé à la tête de l’APC. «Les candidats ne se rappellent de nous qu’à la veille des élections. Après, ils nous oublient une fois élus. Comment leur faire confiance alors ?» s’interroge un autre habitant d’Aït Saïda.
Syphax Y.