Le casse-tête des vendredis… fermés

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Le phénomène de la fermeture des commerces pendant la journée du vendredi a tendance à se généraliser dans la région de M’Chedallah. Un phénomène auquel les transports publics de voyageurs ont emboîté le pas, ce qui achève de paralyser toute activité durant cette journée. Exception faite de quelques cafés et restaurants, le reste des commerces ferment boutiques sans se soucier des désagréments qu’ils causent aux citoyens, notamment les voyageurs de passage qui se retrouvent coincés des fois en famille avec des transporteurs qui désertent les arrêts sans même penser à assurer un service minimum. Chaque vendredi dans la daïra de M’Chedallah, à tous les arrêts de bus, des dizaines de voyageurs attendent des heures durant et guettent l’arrivée d’un fourgon ou d’un mini bus. Sur la desserte entre M’Chadallah et la ville de Bouira, seulement deux ou trois minis bus assurent la navette les vendredis, alors que les voyageurs se comptent par centaines. C’est ce que nous avons constaté vendredi dernier à l’arrêt principal de la ville de M’Chedallah. Les bus assurant la desserte entre la ville de l’ex-Maillot et celle d’Akbou ont déserté les lieux, laissant des dizaines de voyageurs rentrer bredouille. Se procurer ne serait-ce qu’une bouteille d’eau le vendredi à M’Chedallah est un véritable parcours du combattant pour les usagers des transports. Dans certaines localités, l’activité commerciale est plus au moins assurée durant la matinée puis suspendue à l’appel à la prière du vendredi, pour être carrément abandonnée dans l’après-midi. Il fut un temps pas lointain où même les services administratifs assuraient des permanences durant les week-ends et les jours fériés, en poussant le perfectionnement jusqu’à ouvrir des registres de doléances à la portée du citoyen qui pourrait, ainsi, signaler toute défaillance de la part des fonctionnaires de permanence. Un procédé pourtant efficace qui n’est plus qu’un vieux souvenir. Il est temps que le législateur s’en mêle pour instaurer une nouvelle réglementation plus stricte de ces activités publiques, notamment les commerces stratégiques telles que les boulangeries, les épiceries et les grandes surfaces et, enfin, le transport de voyageurs. Il est utile de préciser que M’Chedallah n’est pas la seule ville où se problème de fermeture se pose, le chef-lieu de wilaya est, lui aussi, carrément paralysé durant les vendredis.

Oulaid Soualah

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