«L’instrumentalisation politique de l’Islam est finie»

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Sur les résultats de son parti lors des élections locales, le président du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, a annoncé, hier à Alger, que son parti a introduit plusieurs recours dans plus de 20 wilayas.

Intervenant lors d’une conférence de presse organisée, hier, au siège de son parti, Benyounès a souligné, néanmoins, que l’opération électorale s’est déroulée dans de bonnes conditions, précisant que les dépassements enregistrés restent «insignifiants». «Ce qui est plus important que les résultats, c’est que les élections se sont déroulées dans la stabilité et la sérénité», a-t-il dit. Il a indiqué, d’autre part, que son parti a introduit des recours dans plus de 20 wilayas. «En attendant les résultats définitifs, nous faisons confiance à la justice», a-t-il lancé. Répondant à certains leaders de formations politiques qui dénoncent la fraude durant le scrutin, Benyounès, dira : «C’est un discours connu». «D’après l’ancrage de notre parti dans la société, nous nous attendions à un peu plus. Mais c’est le peuple qui décide», souligne-t-il.

Des recours dans 20 wilayas

Et d’ajouter : «Les élections se sont déroulées dans une transparence totale». En revanche, il a souligné que l’abstention des jeunes demeure «un vrai problème», mettant en cause «l’échec des politiques qui n’ont pas pu capter et mobiliser cette tranche de la société». «Il faut que ces jeunes, qui activent sur les réseaux sociaux, s’inscrivent dans les listes électorales, pour accomplir leur devoir civique», insiste-t-il. Concernant la scène politique après les élections locales, Benyounès a noté l’émergence de certains partis et le recul d’autres, comme les formations islamistes : «C’est le début de la fin de l’islam politique en Algérie», a-t-il prédit. Selon lui, les citoyens vont vers les partis qui proposent des solutions et des projets qui répondent à leurs attentes. «L’instrumentalisation politique de l’islam est finie», a-t-il dit. Pour ce qui est des alliances avec d’autres partis, le président du MPA a souligné que sa formation politique va s’allier avec les partis qui sont dans la majorité présidentielle, précisant, toutefois, qu’au niveau des assemblées communales où ces partis ne sont pas présents, «la liberté totale sera laissée aux élus». Commentant, par ailleurs, les récentes déclarations de Farouk Kesentini, concernant sa prétendue rencontre avec le président de la République, Benyounès, dira : «Je suis persuadé qu’il n’a jamais rencontré le Président». À la question de savoir s’il compte se présenter à la prochaine élection présidentielle, il répondra : «C’est le conseil national qui décidera de la position du MPA concernant l’élection présidentielle».

Samira Saïdj

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