Le lycée Saïd Hamdani de Draâ El-Mizan est dépourvu de ces deux pièces maîtresses pour son fonctionnement aussi bien administratif que pédagogique. En effet, depuis le départ en retraite du surveillant général et du proviseur adjoint, cet établissement ne fonctionne que grâce à des faisant fonction. «Nous avons plus de 600 élèves. Fort heureusement, nous sommes une équipe bien rodée pour cette mission. Bien que trois de nos collègues aient pris leur retraite, ils ont été remplacés par de jeunes adjoints d’éducation. Ce qui n’a pas compliqué notre mission», confiera un adjoint d’éducation dans cet établissement. Interrogé pourquoi ces deux piliers de la hiérarchie administrative n’étaient pas remplacés, il expliquera que ces deux fonctions n’attirent pas des postulants. «Peu d’enseignants sont séduits par les métiers de surveillant général ou de censeur. Pour le premier, il est classé à la catégorie 13 alors que ceux censés le demander ils sont déjà à 14 et d’autres à 15. Comment voulez-vous qu’un professeur d’enseignant moyen classé dans la catégorie 15 comme professeur formateur vienne accomplir ce travail qui exige de lui plus de dix heures par jour alors que son emploi de temps dans les classes ne dépasse pas les 22 heures par semaine. Et un professeur d’enseignement secondaire classé 16 accomplisse une fonction (censeur) dans laquelle il perdra deux catégories. Il faudrait revoir le statut de ces deux grades pour peut-être combler tous les postes vacants existant dans de nombreux établissements scolaires de la wilaya», détaillera le même interlocuteur. Ce dernier suggérera par exemple d’ouvrir le poste de surveillant général aux adjoints d’éducation superviseurs. Il est à noter qu’en l’absence de ces deux postes clés, les professeurs et les adjoints d’éducation subissent une pression quotidienne pour garantir un bon fonctionnement à l’établissement.
A. O.
