Ayant ouvert ses portes durant l’année scolaire 99/2000, le CEM Hammam Hamouche du village Ath Ouamar, commune d’Ath Melikèche s’est vu affecter six chefs d’établissement durant ses six années d’existence, une instabilité qui n’a pas été sans conséquences fâcheuses dans son fonctionnement en enregistrant des insuffisances énormes dans différents domaines. Avec un effectif de 368 élèves dont 193 bénéficient de la demi-pension, l’établissement souffre du déficit en postes budgétaires : sur les 18, seulement 12 sont en place. Un économe, qui a à sa charge trois autres établissements, manque d’OP3 ainsi que d’un agent de cuisine. Le surveillant général est plus qu’indispensable surtout depuis l’ouverture de la DP, et il faut remédier au manque flagrant en personnel administratif.Du côté personnel enseignant, le CEM n’a pas à se plaindre, seulement 80% de cet effectif sont des femmes, lesquelles éprouvent des difficultés à rejoindre leurs postes de travail en période hivernale, dues au transport inexistant parfois et des routes coupées en plus des séries de grèves auxquelles les transporteurs ont appelé. L’autre chose qui rend la tâche difficile aux professeurs est le manque ou même l’inexistence du matériel pédagogique, comme nous l’a expliqué Mme Oubelaïd, professeur d’anglais qui dénonce le volume horaire “insuffisant, qui est de 3 heures par semaine, et le programme long n’est achevé à la fin de l’année scolaire qu’à 48%, maximum ; ceci pénalise davantage les élèves et en particulier ceux des classes d’examen”. A tout cela s’ajoute le travail remarquable des adjoints d’éducation qui sont pourtant affectés dans le cadre de l’emploi de jeunes depuis l’année 2000 à ce jour tels que Ouali Lahlou et Saâdi Djamel. D’autre part, une employée est dans le même cadre de 1995 à ce jour sans qu’elle ne bénéficie d’une régularisation ou promotion quelconque, alors que les missions et les tâches accomplies jusque-là sont dignes d’une titulaire au poste. Pour cette année, un professeur dudit CEM, désigné en qualité de chef d’établissement tente, tant bien que mal, de réunir le minimum de moyens de bord pour faciliter la tâche et créer par là même une ambiance particulière au sein des enseignants et élèves. A ce sujet justement, il a procédé au lancement des activités culturelles et sportives. Pour cette dernière, l’organisation du cross scolaire, tournois de football, basketball et volleyball. D’ailleurs, c’est parmi les élèves du CEM Hammam Hamouche que deux athlètes se sont distingués dans la discipline athlétisme, et ce en décrochant la première et la deuxième place au niveau local ou wilayal. Chiboune Abderahim et Adjaoud Lamine, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, peuvent aller plus loin dans leurs parcours à condition qu’on mette à leur disposition les moyens nécessaires… La qualité du travail est très appréciée par les nombreux élèves qu’on a eu à interroger lors de notre visite. “Cette année et la meilleure, à condition qu’on veille à la stabilité du personne en place”, a dit Medjoub M’hand, élève de 9e AF, qui reste très optimiste quant à son admission en 1e AS. Il a ajouté : “La bonne volonté dont sont armés nos professeurs fera parler d’eux à la fin de l’année scolaire et les résultats seront le fruit de leurs sacrifices”. Le même avis est partagé par d’autres élèves, à l’image de Amar Naïma, Mahaba Sonia, Fefila Samia et Chikou Fatiha pour ne citer que celles-là parmi tant d’autres qui se sont empressés de féliciter leurs professeurs et à leur tête le chef d’établissement M. Haddad Malek. Tous travaillent d’arrache-pied pour assurer une bonne scolarité à plus de trois cent élèves du CEM. Même avec toutes ces entraves et ce trajet de plus de vingt kilomètres par jour, plusieurs professeurs s’impatientent et font de leur mieux pour arriver à l’heure. C’est le cas justement de deux professeurs d’arabe, Aït Saïd Athmane et Aïssa Abdelaziz. Avec un petit renforcement en personnel d’administration et quelques travaux de réfection en urgence pour le CEM telles la peinture, l’installation électrique défectueuse-laquelle qui constitue un danger pour les élèves-l’étanchéité et une cour pour la pratique du sport en remplacement de celle existante et faite en béton. L’établissement relèvera sûrement les défis et décrochera des prix d’un haut niveau et qu’il suffit d’un peu de moyens et de bonne volonté de la part des concernés…
Achiou Lahlou