Les élèves du lycée Ali Benour et ceux des établissements scolaires (CEM) de Tadmaït, à 18 km à l’ouest de Tizi-Ouzou, ont battu le pavé durant la matinée d’avant-hier pour exprimer leur colère contre l’exclusion de la promotion et de la généralisation de la langue tamazight. Des centaines de lycéens avec d’autres élèves des établissements du cycle moyen de la commune de Tadmaït ont organisé une marche pacifique au chef-lieu communal pour protester contre ce qu’ils appellent «le vote des députés à l’assemblée populaire nationale (APN) d’un projet de loi contre la promotion et la généralisation de la langue tamazight». Ce mouvement de protestation a commencé par un grand rassemblement qui s’est tenu par les lycéens au niveau du portail principal du lycée Ali Benour. Les jeunes regagnèrent par la suite les autres établissements scolaires de la région, tels que le CEM Ben Ramdani Sadia et celui de Ferhat Bensafi, et ce, dans l’objectif de faire adhérer leurs camarades à leur action. C’est ainsi que la majorité des élèves ont quitté leurs classes pour rejoindre par la suite les lycéens. La foule s’est amplifiée et elle s’est dirigée progressivement vers le boulevard central du chef-lieu. Ils étaient quelques 500 manifestants à avoir pris part à cette manifestation en scandant : «assa azzeka, tamazight tella, tella» «anoua ouigui, d’Imazighen» en brandissant aussi des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : «Ma ulach tamazight ulach ulach ulach». Il est utile de signaler, par ailleurs, qu’un appel anonyme pour une marche contre ce supposé projet de loi contre la généralisation de tamazight a été placardé dans les murs de la ville des mille martyrs, vendredi dernier. La marche s’est déroulée dans le calme, sans heurts ni incidents à signaler.
Rachid A.