Selon le directeur général des impôts, Mustapha Zikara, les produits et les services à prix plafonnés ne seront pas revus à la hausse, durant l’année prochaine.
«Nous sommes en période de crise, mais la loi de finance de 2018 a veillé à préserver le pouvoir d’achat des citoyens», a indiqué, hier, M. Zikara, lors de son intervention sur les ondes de la chaine III de la radio nationale. Selon lui, les prix des services et les produits à prix plafonnés, tels le pain, le lait, l’huile et le sucre, ne connaitront pas d’augmentation. «En aucun cas ces prix ne connaitront d’augmentation», a-t-il rassuré. Au sujet de la hausse des prix de certains produits, avant même l’entrée en vigueur de la nouvelle loi de finance, M. Zikara a pointé du doigt «la spéculation». «La réalité a prouvé que les augmentations des prix, durant les dernières années, n’étaient pas liées aux lois de finances, mais à la spéculation », a-t-il expliqué, avant d’ajouter : «Nous veillerons avec les services de l’Etat à ce que l’impact réel de la crise se traduise par des chiffre réels et non par la spéculation». Quant aux augmentations et taxes frappant les carburants et les tabacs en particulier, il explique qu’elles sont destinées à générer des recettes supplémentaires d’environ 100 milliards de dinars, à titre de contribution au budget de l’Etat, «une somme qui viendra s’ajouter à celle tirée de la fiscalité ordinaire, globalement estimée à quelque 3 000 milliards de dinars». Au sujet de la fiscalité ordinaire, le responsable a fait savoir que sa direction entend la faire évoluer «de 11% chaque année, avec l’objectif de couvrir, dans les trois ou quatre années à venir, le budget de fonctionnement de l’Etat». Concernant le phénomène de la fraude fiscale, dont la loi de Finance de 2018 a introduit la notion «d’abus de droit», M. Zikara dira qu’«elle est destinée à lutter contre les comportements de certaines très grandes entreprises, notamment étrangères, qui utilisent des artifices juridiques pour bénéficier d’un maximum d’avantages fiscaux», précisant que sa direction compte intensifier ses efforts pour lutter contre ce phénomène.
Samira Saïdj