La romancière Lynda Kedache était l’invitée d’une table ronde, dans l’après-midi d’avant-hier, au petit théâtre de la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. L’animation était assurée par Saïd Chemakh. Interrogée quant à ses débuts dans la poésie et l’écriture, Lynda Kedache dira : «La femme a toujours été marginalisée, elle ne pouvait pas s’exprimer librement, encore moins exprimer ses sentiments. Mais les choses ont fini par évoluer, les femmes ont graduellement acquis des droits et des libertés. Je fais partie d’une génération qui a décidé de faire tomber les tabous et ma passion pour la poésie fut mon outil». Son premier recueil de poèmes a pour titre «Comme une forêt de mots dits» à propos duquel elle dira : «C’est un hommage à la femme, un hommage mérité, puisqu’elle est la gardienne de toutes nos coutumes et traditions. La langue kabyle a été préservée à travers les siècles grâce à elle». Elle ajoutera : «Dans tout ce que j’écris, je m’exprime sans tabous, je parle de sentiments, j’essaie d’être la voix de la femme opprimée». Interrogée sur ses projets, elle dira : «Pour le moment, j’ai repris mes études et je verrai à la fin !»
M. A. T