C’est peut être l’un des villages de la commune qui a bénéficié pratiquement de toutes les structures dont les citoyens ont besoin. Toutefois, l’on regrette que celles-ci soient à l’abandon. À commencer par le bureau postal qui a été fermé durant la décennie noire. Puis, il a été laissé à la merci des laissés-pour-comptes. Aujourd’hui, en plus des dégradations qu’il a subies durant toute cette période (une vingtaine d’années), il est devenu un urinoir pour les passants. «À chaque fois que nous soulevons le cas de ce bureau de poste, on nous répond que son enveloppe financière est prête. Mais on ne voit rien venir», déplore un membre du comité de village. Dans un autre volet, la salle de soins de la commune qui pourtant rend d’innombrables services non seulement aux habitants de ce village, mais aussi pour ceux des villages et hameaux voisins. Elle est aussi dans un état lamentable surtout qu’une partie de la structure a été touchée par les feux de forêt de l’été dernier. «C’était la seule structure qui fonctionnait dans notre village. Mais elle manque de beaucoup de moyens. Toutes les indemnisations sont en cours à l’exception de ce dispensaire qui n’est pas encore restauré après qu’il eut été soufflé par les flamme durant l’été dernier», informe-t-on. Dans cette grappe de villages où les jeunes n’ont aucune structure pour se distraire et bénéficier de quelques activités culturelles et sportives, un foyer de jeunes a été réalisé durant le mandat de l’exécutif écoulé. Cependant, il a subi le même sort que les autres structures précitées. «C’est un endroit qui ne convient pas. Il est isolé. Pour le raccorder au réseau d’électricité, il faudrait peut-être une enveloppe qui dépasse son coût initial. Pour de nombreux manques, il n’a pas été mis en service. Aujourd’hui, il est devenu un lieu de regroupement aux noctambules. Alors que les dégradations ont déjà commencé», regrette-t-on. L’autre structure et non des moindres est l’antenne administrative. «Si celle de Tizra Aissa dans la même commune a ouvert ses portes depuis déjà trois ans, ce n’est pas le cas de la nôtre. Elle est toujours fermée. Alors que sa mise en service soulagerait des milliers de personnes en leur évitant de se déplacer jusqu’au chef-lieu moyennent des frais de transports exorbitants», constate-t-on. Et de revenir sur l’état de la structure : «Il ne restait qu’un mur de soutènement et des escaliers. Ces deux opérations ont été confiées à une entreprise. Celle-ci a lancé les premiers travaux. Mais, les jeunes du village sont intervenus et ont exprimé une opposition par rapport aux aménagements prévus. Pour le moment, elle est fermée. Il faut s’attendre à ce qu’elle devienne comme les autres», conclut notre interlocuteur. En définitive, au moment où l’argent public commence à manquer, des structures étatiques qui ont englouti des centaines de millions de centimes sont en dégradation avancée.
A. O.