Alors que la cueillette des olives bat son plein, les oléiculteurs craignent pour leur récolte.
«Pour cette année, nous avons été épargnés par les feux de forêts. C’est dire que nos oliveraies sont sauvées. Mais nous craignons le phénomène de vol d’olives et de sacs d’olives», dira un oléiculteur d’Ath Salem dans le village de Tafoughalt relevant de la commune d’Ait Yahia Moussa. En effet, le mauvais temps qui a sévi presque une semaine a quelque peu retardé l’olivaison. «Les sacs qu’on ramasse quotidiennement doivent être transportés en fin de journée aux huileries. Sinon, ils risquent d’être dérobés», soulignera la même personne. D’ailleurs, l’on apprend que des vols ont déjà été enregistrés dans certaines oliveraies. Un oléiculteur a dû faire les frais de ces bandits qui ont chapardé six sacs en pleine nuit. «Les voleurs ont certainement profité du mauvais temps. Parce que déjà la veille (lundi dernier, Ndlr), ils étaient au même endroit. Deux jours après, ils n’y étaient plus», confiera l’oléiculteur. Par ailleurs, depuis la mise en service d’une huilerie moderne à Ikhervane, le propriétaire se charge lui même d’acheminer la récolte de ces oléiculteurs avec ses propres moyens d’autant plus que dans certains champs, il y existe des pistes ouvertes vers le chantier de la réalisation de la pénétrante vers l’autoroute Est-Ouest. «Je peux vous dire que ce propriétaire d’huilerie nous soulage beaucoup. Dès qu’on ramasse une quantité suffisante, il se déplace pour les prendre. Au moins, là la récolte est en sécurité», précisera un autre oléiculteur. En outre, l’on regrette que certaines huileries traditionnelles aient fermées leurs portes. «Nous avions dans les années 70 jusqu’aux années 90 quatre huileries qui tournaient à plein régime. Mais, depuis l’arrivée des machines nouvelles, les oléiculteurs les ont boudées. Pourtant, leur huile est plus nutritive. Nous attendons que l’une d’elles soit mise branle», déclarera un adepte des huileries traditionnelles. Cette saison, la récolte est annoncée prometteuse. «La saison sera prolifique. Mais il faut attendre la fin de la campagne oléicole qui se prolongera jusqu’à la mi-février et peut-être même plus tard, pour parler du rendement parce que pour le moment il tourne autour de 15 litres au quintal. En tout cas, ce sont les premières olives qui n’étaient pas mûres à cause de la sécheresse», conclura notre premier interlocuteur. Le comité de village a déjà interdit l’achat d’olives afin d’éviter que les maraudeurs s’infiltrent dans les oliveraies pour parfois même couper les branches et aller les cueillir ailleurs loin des regards des propriétaires. Une amende serait même infligée aux contrevenants.
Amar Ouramdane

