Le marché dans un état déplorable

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Les dizaines de commerçants exerçant au marché hebdomadaire qui se tient chaque samedi à la périphérie de la ville de Bouira évoluent depuis plus de deux ans dans des conditions difficiles.

Cet état de fait est dû à l’absence d’aménagements au niveau de ce marché. Ce dernier est un vaste espace en terre battue. Il ne dispose ni d’aménagement ni de structure d’accueil et encore moins de clôture. En hiver, à la moindre ondée, ce marché se transforme en un véritable bourbier qui complique le déplacement aux centaines de visiteurs qui s’y rendent chaque samedi. Les commerçants en pâtissent aussi et éprouvent beaucoup de difficultés à travailler dans de bonnes conditions. Lors d’une virée effectuée au niveau de ce marché, l’on peut constater un décor fait de gadoue et de marres d’eau. Les lieux sont insalubres et les détritus sont éparpillés au quatre coins du marché. Des odeurs empestent ce marché. «Cet endroit ressemble à tout sauf à un marché. Pis encore, les commerçants évoluent dans une anarchie indescriptible, et ce, du fait de l’absence de délimitation des espaces réservés aux stands de chaque intervenant», dit-on. «Nous évoluons dans des conditions déplorables. En temps de pluie, il est carrément impossible d’exercer tellement les lieux sont boueux et remplis de flaques d’eau», témoigne un commerçant ambulant et d’ajouter : «La situation s’est nettement dégradée depuis le transfert de ce marché à la périphérie de la ville. L’ancien emplacement est nettement meilleur que celui-ci. Certes, ce dernier est vaste mais il n’est pas aménagé de façon à bien accueillir les commerçants». De son côté, un jeune visiteur du marché avoue qu’il est compliqué de se déplacer à l’intérieur du marché. «Le marché est plein de boue et on s’y embourbe facilement. Il faudrait chausser des bottes en plastique avant d’y accéder», confie notre interlocuteur. Un autre visiteur attire l’attention sur l’espace réservé à la restauration rapide. Selon lui, l’hygiène est inexistante et les lieux ne sont pas propices à la préparation et la vente de sandwichs. «Les vendeurs de sandwich installent leurs étals en plein milieu de la gadoue. La nourriture n’est pas protégée, les seaux remplis à ras bord de pommes de terre épluchées côtoient la gadoue. La nourriture servie risque d’empoisonner les gens qui pourraient être victimes d’intoxications. Il n’y a aucun respect des conditions d’hygiène», témoigne notre interlocuteur. Il est utile de signaler que ce marché hebdomadaire se tenait jadis en plein centre-ville de Bouira, près de l’ancienne gare routière. Mais devant les nuisances que crée cet espace commercial (embouteillages, insalubrité), les responsables communaux ont décidé, il y a de cela plus de deux ans, de le délocaliser à la périphérie de la ville, près du quartier Amar Khodja. Seulement, les gestionnaires de la Cité n’ont pas songé à aménager ce nouvel espace. Le lieu est resté un terrain vague dépourvu d’aménagement et de structures d’accompagnement. En croyant avoir résolu un problème, en délocalisant le marché, ces mêmes gestionnaires se retrouvent désormais devant un énorme problème. Certes, l’actuel site est le mieux indiqué pour accueillir des dizaines de commerçants et des centaines de visiteurs chaque semaine, mais l’espace manque de tout, même des conditions les plus élémentaires. Devant cette situation, les commerçants souhaitent que l’APC engage des travaux d’aménagement au niveau du marché et ce pour leur faciliter le travail et aussi améliorer les conditions d’accueil des visiteurs.

Djamel M.

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