Un à dix ans de prison pour les hors-la-loi

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“Finie l’anarchie” c’est du moins ce qu’a tenté d’expliquer un responsable du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, intervenu hier sur les ondes de la radio Chaîne I, quant aux pratiques religieuses illicites qui commencent à prendre des  » tournures inquiétantes  » d’après l’orateur. Ce dernier, Dr Mohamed Aissa en l’occurrence, qui est plus précisément directeur de l’orientation religieuse, souligne qu’il ne sera plus question de tolérer de telles pratiques susceptibles de nourrir d’autres formes de terrorisme et de haine lesquels, par conséquence, pourront provoquer une autre tragédie nationale. Selon lui, les textes adoptés par les deux chambres parlementaires, ne viendront, une fois la loi promulguée, que pour baliser ces pratiques religieuses et mettre un terme à la clandestinité et à l’anarchie qui ont attiré certains de nos compatriotes, généralement des mineurs,  » exploités par des étrangers pour des raisons loin de servir ni la religion ni le pays », atteste l’invité de la radio qui, pour la même occasion, insiste sur le fait que le gouvernement n’est nullement contre les autres religions. Mais cependant, il veillera à  » incruster l’Islam dans les cœurs des Algériens, et ce via l’école, les mosquées sans oublier la législation algérienne inspirée du Coran « . Si l’on se réfère à ses déclarations, la hache de guerre est déterrée pour combattre ce qu’il appelle les  » organisations clandestines « . L’orateur évoque l’installation de sectes en Algérie. Le représentant du département de Abdallah Ghoulamallah, soutient que ces dernières n’œuvrent que pour  » éloigner les jeunes désespérés sans emploi ni revenu de leur patrie et pis encore, elles sont capables d’aller plus loin en les incitant à des suicides collectifs « . C’est pour cette raison, et dans l’optique de parer au plus urgent que ce projet de loi a été établi. Le projet de loi comporte 17 textes stipulant principalement la mise en place des mesures, à même de bannir toutes formes d’extrémisme, de terrorisme et toutes actions portant atteintes aux droits de l’homme. L’utilisation des lieux de culte pour des raisons non religieuses est catégoriquement proscrite, insiste Abdellah Boutamine, un autre cadre du ministère en question,représentant lui aussi le ministre qui par contrainte de santé, n’a pu répondre à l’invitation. Les hors-la-loi seront passibles d’une peine d’emprisonnement allant d’une année jusqu’à dix ans. Par ailleurs, les deux intervenants ont été interpellés sur le méga-projet relatif à la construction de la Grande mosquée. Ces derniers se sont largement étalés sur le contenu de ce projet, précisant que la mosquée sera construite sur 15 étages et il est prévu de la doter, outre des salles destinées à la prière, de différents espaces de commodité, tels un hôtel, des restaurants, des centres commerciaux, une bibliothèque, un centre médical, un centre de recherche et autres.

Wassila O.H.

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