La famille révolutionnaire attend des réponses

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Evoquent le problème de la liste nominative des cinquante martyrs inhumés au lendemain de l’Indépendance au carré des martyrs d’Adila à cinq kilomètres à la sortie de Tizi-Gheniff en allant vers Les Issers, sur la RN68, M. Tahar Chaouchi de la Fédération nationale des fils de chahids locale dira : «La finalisation de la liste a été faite. Nous avons remis les PV à la daïra. Ils sont signés par les maires de Tizi-Gheniff et de M’Kira ainsi que par nos organisations respectives. C’est un travail qui nous a pris des années. C’est avec l’aide des familles des martyrs, des proches et d’autres témoignages que nous avons fait ce travail titanesque». Et de poursuivre : «Nous ne connaissons pas les raisons de ce blocage. À qui profite-t-il ? Pourtant, l’APC sortante nous avait promis qu’elle allait chercher la liste originale. Et dans le cas contraire, elle allait valider la liste établie». M. Tahar Chaouchi nous a remis un exemplaire d’un CD où sont enregistrés les témoignages qui ont servi à la reconstitution des noms ainsi que la liste des martyrs établie en collaboration avec l’Organisation nationale des moudjahidine locale. «Nous ne savons pas où est la liste originale dont on parle», enchaîne-t-il. En plus de cette reconnaissance tant attendue, les représentants de la famille révolutionnaire de Tizi-Gheniff et de M’Kira (associations des ayant-droits, fils de chahids, familles des martyrs) attendent aussi que les sites historiques de la région soient revalorisés. On parle entre autres des centres de torture, de la prison de Tighilt Bougueni, de la statue du soldat inconnu. Par ailleurs, ils interpellent les nouvelles assemblées élues à se pencher sur le problème de l’attribution des noms aux institutions non encore baptisées. «Des écoles, des rues, des collèges, des lycées, des placettes, des lotissements, des cités, des édifices publics ne sont pas encore baptisés. Et pourtant, ce ne sont pas les noms de martyrs qui manquent. Nous avons près d’un millier de martyrs pour toute la daïra. Je saisis cette occasion pour interpeller les nouveaux maires installés récemment à agir vite pour au moins donner des noms à ces sites», estime un fils de chahid. «Nous avons fait de nombreuses propositions. Mais jusqu’à présent, les autorités n’ont rien fait dans ce sens. Pratiquement, aucune délibération n’a été votée pour officialiser les noms attribués», souligne un moudjahid. En outre, l’on déplore l’état de dégradation du mémorial colonel Ali Mellah, d’aucuns appellent à sa rénovation.

A. O.

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