L’huile d'olive à 800 DA le litre

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Le prix de l'huile d’olive a connu, ces derniers temps, une forte hausse et atteint, désormais, 800 DA le litre.

La baisse de la production oléicole n’est pas sans conséquence sur le prix de l’or jaune à Ath Waghlis. La nature semble prendre exemple et se met au diapason avec la société. La production oléicole est faible selon les oléiculteurs de la région qui jugent que les oliveraies sont moins généreuses que les années précédentes. La raison essentielle reste le phénomène d’alternance. En effet, l’olivier produit toujours une année sur deux. La cueillette, qui a déjà pris fin dans la majeure partie de l’Arch N’Ath Waghlis, n’est pas reluisante, ce qui explique l’envolée des prix de l’huile d’olive. Le prix affiché à travers les diverses huileries ne dissuade pas les acheteurs, notamment les familles de la ville. «Chaque année, je m’approvisionne en huile d’olive de la région que j’estime nettement meilleure que celle des régions limitrophes. Je réserve un budget pour m’acheter 10 litres qui me suffisent largement pour une année de consommation», affirme un père de famille, venu d’Alger. L’huile d’olive est un produit recherché pour ses qualités nutritionnelles, mais aussi pour son goût inimitable. «Les prix sont très variables puisque l’on trouve de l’huile d’olive proposée sur les abords des routes nationales, mais souvent, la qualité laisse à désirer. C’est une huile frelatée et de piètre qualité que certains revendeurs, sans scrupule, n’hésitent pas à mettre en vente. Je préfère me déplacer chez les propriétaires d’huileries pour acheter ma ration d’huile d’olive que de m’aventurer à acheter celle proposée sur les accotements des routes», dira un habitant. L’huile d’olive est devenue une vraie passion; on trouve même dans les villes des boutiques qui n’hésitent pas à proposer de l’huile d’olive à un prix qui varie d’un commerçant à un autre. Si le prix de cette denrée, très prisée par les ménages, obéit à la loi de l’offre et la demande, l’inflation générale, qui n’épargne aucun produit, a plaidé pour sa hausse, selon des initiés au circuit de la production oléicole. «Le travail de la récolte des olives est une véritable corvée, pourquoi se lamenter sur ce prix du moment que tous les produits ont connu une hausse vertigineuse. Ce n’est nullement une sinécure que de ramasser les olives, notamment sur les terrains abrupts», soutient un propriétaire d’une oliveraie à Tibane. Il reste à souligner que l’huile d’olive est devenue, d’année en année, un produit très sollicité par des consommateurs attachés aux traditions culinaires. «Tout se fait à base d’huile d’olive et si on n’en arrose pas ce que l’on prépare, même s’il s’agit d’une simple salade, le repas n’a aucun goût», dit-on. De l’avis de nombreux oléiculteurs que nous avons rencontrés, la tendance inflationniste est appelée à prendre une courbe ascendante dans les prochaines années pour dépasser allégrement le prix de vente actuel. Autrefois consommée sur son lieu de production, l’huile d’olive s’exporte, désormais, en quantité aux quatre coins de l’Algérie. L’autre point, qui fait augmenter le prix de l’huile d’olive, est la spéculation. Ces intermédiaires entrent dans la course et font grimper les prix.

Bachir Djaider

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