S’il est vrai que la commune dispose d’un riche patrimoine foncier, des associations sont contre la concession de certaines assiettes à des particuliers quels que soient les arguments présentés par les autorités. Dans cet ordre d’idées, des correspondances sont envoyées aux responsables locaux et même au wali afin de surseoir à certaines de ces attributions. Les résidents du quartier Malakof (cité des 64 logements), ont saisi le maire au sujet d’un site sis entre la bibliothèque communale et leur cité. «Nous, les résidents du quartier Malakof (cité des 64 logements, rue des martyrs et rue de l’indépendance), vous présentons une pétition relative à l’avis favorable de l’ex-maire par intérim accordé à une tierce personne afin de construire une crèche sur le terrain situé entre la bibliothèque et notre cité. Nous nous opposons à ce projet et vous demandons de revenir sur cette décision», est-il écrit dans une correspondance adressée au nouveau maire de la commune, par les représentants de l’association Espérance. Dans la même correspondance, ils sollicitent le premier responsable de la commune à consacrer ce terrain pour une aire de jeux à leurs enfants sur ce site demandé depuis déjà quatre ans. «Nous portons à votre connaissance que notre quartier compte plusieurs enfants alors qu’aucune aire de jeux n’existe pour les accueillir et leur permettre de s’amuser et de s’aérer en toute sécurité», poursuivent-ils. Par ailleurs, l’association Tadukli du lotissement Mohamed Bellaouche et celle du lotissement Nord ont exprimé, elles aussi, leurs oppositions à la réalisation d’un immeuble de six étages dans le premier lotissement précité et un autre terrain détourné de sa vocation puisqu’il a été réservé à une aire de jeux pour le deuxième. «À commencer, tout d’abord, par l’assiette foncière sise au lotissement Mohamed Bellaouche, cédée à un opérateur dans le cadre de l’investissement immobilier dans un lotissement résidentiel où le cahier de charges exige aux résidents de ne réaliser que des constructions de type R+2. Or, à notre grande surprise, nous avons appris qu’une coopérative est projetée dans une assiette de type R+5. Il faut comprendre par là que si ce projet y est réalisé, l’intimité des riverains est sévèrement atteinte, car leurs occupants ne jouiraient plus de leurs terrasses et de leurs balcons. Cela porterait atteinte à l’ordre public et, indubitablement, entraînerait des conflits dont les conséquences ne seraient endossées que par ceux qui ont décidé de concéder cette parcelle au promoteur», relève-t-on dans la correspondance signée par les présidents des deux associations. Les résidents de la cité Mohamed Bellaouche souhaitent que cette assiette foncière soit utilisée pour la construction d’une salle de soins afin d’éviter aux malades des deux lotissements de se rendre à la polyclinique de la ville, dont les capacités d’accueil ne suffisent pas pour répondre à la forte demande. «En outre, nous, les représentants des deux associations, sommes surpris d’apprendre qu’un site au lotissement Nord initialement prévu pour une aire de jeux au profit des jeunes des deux lotissements a été affecté à un autre investisseur, dont on ignore la nature de l’investissement. Pourtant, l’APC a consacré une enveloppe financière pour son terrassement afin de servir d’une aire de jeux», lit-on un peu plus loin dans ce deuxième document dont nous disposons d’une copie adressée au wali de Tizi-Ouzou, au directeur des domaines, au P/APW, au chef de daïra et au maire. «Il est utile de vous signaler qu’à la veille des élections du 23 novembre dernier, des travaux de comptage ont eu lieu sur la superficie déjà terrassée. Deux lotissements de plus de 3 000 mille habitants n’ont ni foyer pour jeunes, ni stade en matico, et qui seront alors pénalisés sachant que la frange juvénile n’a pas où aller si bien que vous comprendrez qu’elle sera happée par des vices aussi dévastateurs que ravageurs dont la drogue et l’alcool», concluent les signataires du document.
Amar Ouramdane