La recrudescence du phénomène de l’insécurité est devenue un facteur préoccupant dans la commune de Timizart, à 30 km au nord-est de la ville de Tizi-Ouzou, et à travers toute la région des Ath Jennad. La population locale dénonce cet état de fait et interpelle les autorités sur la gravité de la situation qui prévaut dans leur région. Des braquages, vols à mains armées, rixes nocturnes, vols de bétails et de voitures, banditisme de tous genres et la prolifération des bars clandestins, menacent la sécurité des habitants de la commune. Dernier fait en date, rappelons-le, est le braquage à main armée et en plein jour du bureau de poste du chef-lieu de Souk El Had, le deuxième en quatre ans. «Notre commune est totalement abandonnée sur le plan sécuritaire. Depuis mon installation à la tête de l’APC, j’ai adressé deux rapports au wali lui demandant l’ouverture de la sûreté urbaine de Souk El Had dont la bâtisse a été réceptionnée depuis 2008, mais sa mise en fonction s’éternise. Le premier courrier était envoyé bien avant le hold-up au bureau de poste, le deuxième le jour même du braquage», confiera le P/APC M. Lounes Djouadi, qui dénonce le laxisme des services de la wilaya. «Je l’ai même interpellé [le wali] lors de sa récente visite dans notre commune, mais on nous avance le manque d’effectifs policiers pour justifier le retard de la mise en service du commissariat. Il faut savoir que la structure de la sûreté urbaine est livrée en 2008, tout le matériel nécessaire est mis à disposition dont les voitures, le seul handicap est le manque d’effectif. D’aucuns s’accordent à dire que devant cette situation si critique, il est urgent de trouver une solution», ajoute l’édile de la commune. La population vit dans un persévérant climat d’isolement et d’insécurité. En plus de l’absence de tout corps de sécurité, cette localité est située dans une zone «ouverte à tous les vents» puisqu’elle offre un axe privilégié pour les malfrats et les trafiquants de tous genres pour accomplir leurs forfaits et disparaitre dans la nature, vu qu’aucun poste avancé de l’armée ou de la gendarmerie n’existe dans les environs pour les interpeller. «La situation s’est empirée davantage depuis la fermeture du poste de gardes communaux, surtout que notre commune ne dispose pas de brigade de gendarmerie ou de police, et les barrages de l’armée sont très éloignés de notre localité, ce qui rend la tâche des malfrats aisée pour perpétrer leurs crimes», explique un citoyen. En plus du phénomène de l’insécurité, le chef-lieu communal souffre également du stationnement anarchique des véhicules sur les deux bords de la chaussée faisant ainsi fi de la réglementation et des lois. En l’absence des forces de l’ordre, les chauffeurs se permettent de garer leurs véhicules sans craindre d’être sanctionnés, causant d’énormes désagréments tant pour les piétons que pour les automobilistes. «Devant cette situation, on ne peut même pas parler d’un plan de circulation à Timizart», se désole le maire de ladite commune.
Oulagha Ahmed
