Les professionnels de la pomme de terre en conclave aujourd’hui

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C’est aujourd’hui dimanche qu’auront lieu l’élection et l’installation du conseil interprofessionnel de la filière pomme de terre au niveau de la Chambre de l’agriculture de Bouira.

Installation qui intervient après celui du conseil interprofessionnel des viandes rouges qui s’est tenu mercredi et celui des céréaliers en date du 23 janvier dernier. C’est ce qu’a affirmé M. Akkouche Abdelmalek, secrétaire général de la Chambre de l’agriculture de la wilaya de Bouira, qui voit en ces organisations un plus permettant de faciliter la résolution de certains problèmes rencontrés par les professionnels des filières agricoles concernées par ces conseils. «L’administration de la Chambre de l’agriculture et la DSA encadrent et animent ces regroupements. À chaque fois, nous devons rappeler aux agriculteurs qu’il faut élire des représentants sachant s’exprimer et qui puissent exposer les problèmes rencontrés. Ils auront à intervenir devant les pouvoirs publics, devant de hauts responsables, ministres, walis ou encore à l’APN pour exposer les problèmes. Il ne suffit pas de choisir un ami ou un voisin mais une personne éloquente exerçant dans la filière. Le deuxième critère que nous recommandons est de choisir la personne qui se sacrifiera pour les autres en donnant de son temps et de son argent pour les déplacements sur Alger, Bouira ou ailleurs. Ceci dit, nous donnons ces conseils à titre d’orientation mais les agriculteurs sont libres de choisir leur représentant et le dernier mot leur revient», soutient le SG de la Chambre de l’agriculture. Pour les céréaliers dont l’élection a eu lieu mardi dernier, c’est M. Ould Hocine Abdelaziz qui a été élu président du conseil, M. Rane Yahia vice-président, et Ait Amar Hamou comme secrétaire général. Des professionnels qualifiés dans la céréaliculture qui auront la charge de défendre les intérêts de cette filière en pleine expansion à travers la wilaya de Bouira. Ainsi, pour l’élection du conseil des céréaliers, les producteurs de céréales, les multiplicateurs et établissements de semences, les fabricants et fournisseurs d’intrants agricoles, les fabricants et fournisseurs de matériel et équipement agricole, les importateurs de matériel et équipement agricole, les industriels de la trituration des céréales, les industriels de la transformation des céréales (pâtes alimentaires), des boulangers et l’association des consommateurs ont pris part à cette rencontre. Selon M. Akkouche Abdelmalek, il s’agit là de cerner toutes les personnes directement ou indirectement concernées par la filière agricole. «Pour le conseil interprofessionnel de la céréaliculture, tous les producteurs de céréales ainsi que tous les acteurs qui interviennent dans cette filière, aussi bien dans le financement, pour les semences, pour la fourniture des intrants agricoles, pour la fourniture du matériel agricole, pour les transformateurs, etc. y compris les boulangers sont concernés pour élire leurs représentants. Ainsi, lorsque le conseil se réunit, tous les intervenants sont présents pour proposer leurs solutions à un problème rencontré. Si un problème de financement surgit, inutile de faire une réunion avec l’organisme financier car un de ses représentants sera présent. Idem pour les assurances, les intrants, graines, engrais, produits phytosanitaires, produits désherbants, etc. C’est là une organisation qui souscrit à beaucoup d’avantages et qui surtout permet à la filière d’être bien encadrée. Par ailleurs, les pouvoirs publics peuvent cerner correctement toutes les filières en n’ayant qu’un seul interlocuteur pour chacune, ce qui facilite le dialogue et les prises de décisions qui s’imposent», estime M. Akkouche Abdelmalek.

Les conseils oléicole, lait et avicole installés en février

Pour rappel, ce travail avait déjà été réalisé en 2014 lors de la création des conseils interprofessionnels des différentes filières agricoles. Cependant, suite à un problème juridique, très peu de conseils interprofessionnels avaient pu voir le jour. En effet, lors de la création de ces conseils, aucun texte ne leur permettait d’obtenir un agrément auprès de la DRAG. Il y avait certes une circulaire ministérielle où il était stipulé que ces conseils interprofessionnels sont assimilés à des associations. Toutefois, en déposant la demande d’agréments auprès de la DRAG, l’administration refusait en prétextant que ce n’était pas une association. Sur le plan de la réglementation, cet état de fait était avéré, puisque certains adhérents fournissaient des cartes d’agriculteurs, d’autres fournissaient des registres de commerce, d’autre encore fournissaient des agréments. Et devant cette situation, il n’y avait aucune condition remplissant les critères de création d’association. Ce vide juridique s’est maintenu et les conseils interprofessionnels n’ont pas pu voir le jour en raison de l’absence d’agréments, hormis quelques rares filières qui ont pu fonctionner à l’échelle nationale. Pour le secrétaire général de la Chambre d’agriculture, cet écueil administratif a été levé et désormais, les professionnels de toutes les filières seront appelés à élire leurs représentant au niveau de la wilaya. «Les conseils interprofessionnels de wilaya seront dotés de bureaux, et des membres seront désignés pour représenter Bouira au niveau régional. Le conseil régional étant constitué d’un groupe de wilayas limitrophes qui se réuniront pour désigner leur représentant à l’échelle nationale», indique M. Akkouche. Pour le conseil régional de la pomme de terre, son siège régional se trouve au niveau de la Chambre d’agriculture de Bouira, de même pour le siège régional de l’aviculture. Deux filières dans lesquelles la wilaya se trouve classée en pôle position à l’échelle nationale. Le siège régional du conseil interprofessionnel des céréales se trouve à Blida. La wilaya de Béjaïa abritera le siège des interprofessionnels de l’oléiculture. Il sera procédé à l’élection et l’installation des conseils interprofessionnels des oléiculteurs mardi prochain, celui du lait en date du 1er février, et l’aviculture pour le 5 février. À noter que l’arboriculture sera également dotée d’un conseil régional et peut-être aussi l’apiculture, même si jusqu’à présent aucune instruction concernant cette filière n’a été formulée par le ministère de l’Agriculture.

Hafidh Bessaoudi

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