Dimanche dernier, la RN71, reliant Aïn El Hammam à Azazga par Boubhir, a été fermée de bonne heure par les habitants du village de Tafraout, dans la commune d’Aït Yahia. Selon les concernés, la décision a été prise en consultation entre les villageois pour dénoncer une hausse des tarifs du transport par les propriétaires de fourgons qui desservent leur agglomération vers Michelet. Trouvant les prix actuels excessifs, les villageois avaient auparavant saisi la Direction des transports de Tizi-Ouzou, lui demandant d’intervenir auprès des transporteurs, mais le service en question s’est contenté, pour le moment, selon les protestataires, de leur transmettre les tarifs officiels. «Depuis le début de ce mois, nous sommes obligés de débourser quarante dinars (40 DA) pour un déplacement de six kilomètres jusqu’à Aïn El Hammam, alors que les trente cinq dinars (35 DA) que nous payions auparavant, étaient déjà exagérées», disent les villageois. Il faut signaler que les transporteurs d’Aïn El Hammam ont procédé aux augmentations de leurs prix sur toutes les lignes. Ainsi, pour se déplacer vers Tizi-Ouzou, sur une distance de moins de cinquante kilomètres, le voyageur est sommé de payer 150 DA pour une place de taxi, au lieu de 120 DA, en 2017, soit une hausse de trente dinars d’un coup. Les fourgons, moins chers, n’ont pas hésité, eux également, à monter leur prix de 120 à 130 dinars. Les augmentations anarchiques des prix de la place de transport ne cessent de créer des mécontentements au sein de la population qui entreprend (ou envisagent d’entreprendre) de nombreuses actions de protestation. Des réactions qui pénalisent les citoyens mais. «Nous n’avons que çà pour nous faire entendre», disent-ils à chaque action de rue. Les services des fraudes ainsi que la Direction des transports sont interpellés.
A.O.T.