Le blocage de l’APC perdure

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Plus de deux mois après les élections locales de novembre dernier, l’exécutif communal n’est pas encore installé. Pourtant, c’est l’une des importantes communes de la wilaya avec ses dix-neuf sièges et ses quarante-cinq mille habitants. Il est à rappeler qu’après l’intronisation du maire issu de la majorité relative du FFS, l’édile communal a convoqué dernièrement sa première assemblée pour installer l’exécutif. Cependant, les treize élus de l’alliance FLN, RCD et les indépendants d’El Amel ont voté contre les propositions du maire, M. Adelghani Issolah. Celles-ci consistaient en l’octroi d’une vice-présidence et d’une commission au RCD, d’une commission au FLN et d’un poste de délégué spécial à un élu de la liste indépendante. La population attend toujours le déblocage. «Nous ne savons pas pourquoi ces élus ne veulent pas travailler avec le FFS. C’est dans quel intérêt ? Pourtant, dans tous les slogans de campagne, les partis ont évoqué comme leitmotiv ‘pour le bien de Draâ El-Mizan’. Qu’ils s’assoient à la table afin de dénouer cette situation s’ils veulent vraiment l’intérêt de leurs concitoyens», déclare un militant du FFS. Un élu de ce parti dira: «Nous sommes prêts à travailler avec tout le monde. Qu’ils viennent et fassent leurs propositions. Le cas de blocage n’arrange personne.» Certains observateurs de la scène politique locale souhaitent que ces signataires de l’alliance dévoilent publiquement ceux qu’ils veulent. «Il ne faut pas s’opposer pour rien. Il faut, par exemple, qu’ils rendent une déclaration publique où ils montreront leurs propositions. Si celles-ci sont dans la bonne voie, je crois personne ne sera contre. Sinon qu’ils débloquent la situation parce que de nombreux défis attendent ces élus au tournant», répondra un membre de la société civile. «S’il y a vraiment une volonté de travailler ensemble, il faut que le maire rencontre les élus ensemble. Ces partis ont des structures politiques. Ce sont les responsables de ces formations qui devraient proposer à la majorité relative», estimera un autre intervenant. En tout cas, ce sujet est largement discuté dans les cafés et sur la place publique parce que nombreux sont ceux qui ne veulent pas que l’APC soit bloquée. «Nous n’irons pas dans le sens de débloquer car le parti à majorité relative n’aborde pas la situation avec sérénité. Pourquoi en 2012, lorsqu’il a obtenu onze sièges, les élus des autres partis étaient exclus de toute participation ? Et pourquoi après le déblocage de 2007, ils n’ont pas tenu leurs engagements en évinçant nos deux élus ? C’était une trahison», s’interrogera un militant du RCD qui est contre toute participation de son parti à l’exécutif communal. Cela étant, il est attendu que le maire convoque une deuxième assemblée afin, peut-être, de trouver un terrain d’entente avec les opposants et passer à l’action.

Amar Ouramdane

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