La ministre de l’éducation aujourd’hui à Tizi-Ouzou

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La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit est attendue aujourd’hui à Tizi-Ouzou pour une visite de travail et d’inspection des chantiers du secteur au niveau de la wilaya. Ainsi, la ministre sera accueillie par une délégation composée du premier magistrat de la wilaya et des cadres de son secteur au salon d’honneur, en milieu de l’après-midi. La première responsable du secteur de l’éducation se réunira ensuite au niveau du siège de la wilaya avec la même délégation, où le wali de Tizi-Ouzou devra prendre la parole pour faire part de l’ensemble des acquis du secteur, mais aussi des projets en cours et les mécanismes à mettre en place pour permettre à Tizi-Ouzou de rester en haut du podium aux résultats des examens de fin d’année. Une réunion qui devra se terminer vers 17 heures pour permettre à la ministre de rencontrer les partenaires sociaux. Une rencontre qui donnera l’occasion à tous les syndicats de s’exprimer et de faire part de leurs revendications. Pour la journée de demain, la ministre se rendra au lycée Hamki Idir de Tizi-Ouzou et poursuivra sa visite au pôle de Oued-Falli, où plusieurs groupements scolaires sont en construction. Elle posera aussi la première pierre pour la réalisation d’un collège de type base 7/200R. Dans l’après midi, elle se rendra à l’école primaire du village le plus propres de la wilaya lors du concours Rabah Aïssat de 2017, Tiferdoud, et terminera sa visite au centre culturel Matoub Lounès de Aïn El-Hammam.

Depuis Ghardaïa, elle dénonce le «chantage»

Rappelons que la ministre de l’Education nationale était mardi dernier à Ghardaïa, d’où elle a déclaré que «les portes du dialogique ne sont jamais closes mais il faut qu’il soit serein et sans chantage». Ajoutant que «les lois de la République sont claires et seront appliquées dans toute leur rigueur. Il n’y a aucune loi qui autorise une grève illimitée chez nous ou dans le monde. Cette grève a été jugée illégale par la justice de notre pays», en réponse à une question sur la grève illimitée à laquelle a appelé le Cnapeste. «Cette grève anarchique est décidée par le Cnapeste qui vient d’être reçu par l’inspecteur général de l’éducation», souligne-t-elle. Le syndicat n’a pas été convaincu et exige de rencontrer la ministre de l’éducation. «Nous sommes favorables à les rencontrer à une seule et unique condition de suspendre la grève», déclare-t-elle. Benghabrit fera également savoir que «les citoyens ont droit à toute la vérité et nous allons la dévoiler très prochainement». À Tizi-Ouzou, le directeur de l’éducation, Lalaoui Ahmed a animé mercredi dernier une conférence de presse au niveau de la direction de l’Education, une occasion pour le conférencier de rendre hommage aux enseignants qui n’ont pas suivi le mot d’ordre de grève du Cnapeste. «Le comportement de nos enseignants a placé l’intérêt des élèves au-dessus de toutes les considérations», dira le DE de Tizi-Ouzou. Et d’ajouter : «La sagesse a prévalu car nos enseignants ont pris conscience qu’une autre grève serait catastrophique pour le cursus des élèves. L’intérêt des apprenants et de la wilaya ont été préservés. Je tiens à saluer vivement leur lucidité. Le taux de suivi de cette grève nationale au niveau de notre wilaya n’est que de 0,73% ». Au sujet de la grève précédente du même syndicat qui a été initié du 20 novembre 2017 au 11 janvier 2018, M. Lalaoui s’est dit optimiste quant à la récupération du retard engendré dans l’avancement du programme. «Les classes d’examens seront privilégiées et auront des cours de rattrapage même en dehors des heures de travail. Les heures de sport et les matières dont les cours sont un peu en avance peuvent être accordées pour les leçons de récupération. Les enseignants peuvent également jumeler deux classes du même niveau pour leur prodiguer un cours et travailler le mardi soir», a souligné le directeur. Des rencontres avec les responsables du secteur sont prévues dans les jours à venir pour mettre en place un planning de travail, a souligné M. Lalaoui. Concernant la généralisation de l’enseignement de la langue amazighe dans la wilaya de Tizi-Ouzou, M. Lalaoui informera : «Tous les établissements de la wilaya de Tizi-Ouzou enseignent la langue amazighe, elle est même obligatoire dans les examens pour l’élève qui a suivi un cursus de trois années d’apprentissage de tamazight».

Hocine Taib

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