Revenant à la grève du Cnapeste à Tizi-Ouzou, la ministre dira : «Je sais combien la situation vécue, il y a quelques semaines, était traumatisante pour toute la société. Personne n’a envie de revivre ce genre de situation, dont la principale victime était l’élève. J’appelle à la mobilisation non seulement à Tizi-Ouzou, mais aussi au niveau de toutes les wilayas pour informer et convaincre que l’élève doit être au cœur de toutes les préoccupations.» À ce propos, la ministre informera : «Nous restons ouverts à toutes les propositions à même d’améliorer les pratiques et le rendement de notre système éducatif. Ce que nous vivons aujourd’hui ce sont des tensions, des différents qui se transforment en crise dont l’origine est surtout d’ordre relationnel et non professionnel. Je saisis cette occasion pour remercier les partenaires sociaux (syndicat, parents d’élèves) qui font preuve d’un sens élevé de responsabilité et qui ont signé, le 31 janvier dernier, une déclaration commune réitérant leur volonté de construire un climat social serein et dénonçant toute perturbation de la scolarité à ce moment charnière de l’année scolaire.» La ministre, se voulant dissuasive, révèle dans un contexte géopolitique empreint de menaces multiples : «Nous devons faire preuve de vigilance et d’engagement en continuant à prôner le dialogue, à œuvrer pour la résolution des problèmes socioprofessionnels qui restent en suspens, à œuvrer pour améliorer les performances de notre école. Des efforts sont consentis pour atteindre cet objectif d’une école plus performante. Mobilisons nous pour faire de cette ambition une réalité. Nos enfants le méritent. L’école a besoin d’être protégée pour que nos élèves s’épanouissent et constituent nos élites de demain», appellera de vive voix Mme Nouria Benghabrit.
«À quand un lycée sportif pour la wilaya ?»
Le premier responsable de l’éducation à Tizi-Ouzou, M. Ahmed Lalaoui, après avoir salué les efforts de la ministre, reconnaitra : «L’application de vos orientations et directives a permis à la wilaya de Tizi-Ouzou d’effectuer une rentrée scolaire normale et apaisée. Toutefois, la dernière grève du Cnapeste, qui a paralysé nos écoles pendant 26 jours, a trouvé une issue heureuse grâce à l’implication de monsieur le wali, du P/APW, des parents d’élèves et de l’ensemble de la famille de l’éducation. Je tiens à rassurer que tout le programme sera dispensé et tout le retard sera récupéré. Nous travaillons d’arrache pied avec l’ensemble des parties concernées et particulièrement les parents d’élèves, qui accordent une priorité à l’éducation et à l’instruction de leurs enfants. Chose qui fait, d’ailleurs, la différence et qui place la wilaya au premier rang aux examens depuis neuf ans. Je salue, également, les efforts de nos enseignants et notre encadrement pour la mobilisation en vue d’atteindre notre objectif, à savoir une école performante.» Le directeur fera ensuite lecture de l’état des lieux chiffré du secteur. Pour sa part, le représentant du P/APW, Mohamed Achir, a indiqué dans une brève intervention les efforts de l’État dans le secteur de l’éducation en saluant la détermination de la ministre depuis 2014. «Notre assemblée contribue d’une manière directe et significative à l’amélioration des conditions de scolarité des élèves et des conditions de travail des enseignants par l’octroi de subventions importantes pour l’amélioration des repas des élèves et du ramassage scolaire et la réhabilitation des écoles. Nous encourageons aussi et annuellement l’ensemble des meilleurs lauréats aux examens. À Tizi-Ouzou, le secteur a besoin d’autres efforts pour être au diapason d’une école de performance, donc il est nécessaire de nous allouer de plus importants budgets. Je n’omettrai pas de soulever la revendication qui revient souvent depuis des années, à savoir l’inscription d’un lycée sportif au profit de notre wilaya», demandera M. Achir. À signaler qu’un débat s’en est suivi entre les cadres du secteur de l’éducation et la ministre qui doit également rencontrer les partenaires sociaux et les parents d’élèves dans la soirée d’hier.
H. T.
