Le village Wizrane, situé à 15 kms du chef-lieu communal d’Aït R’Zine, est aux prises avec des déficits criards, notamment en matière d’aménagement urbain. Beaucoup de ruelles de ce village ne sont pas bétonnées et se trouvent toujours à l’état de terre battue. À la tombée de la pluie, ces venelles se transforment en bourbiers inextricables, ce qui gêne énormément les villageois dans leurs déplacements. Il s’agit des quartiers de Tagounits, Bensalah, Tighilt Oufella, Ighil Gahrik, l’ancienne mosquée et bien d’autres endroits dont le sol est «dénudé». Pour sa part, l’assainissement accuse des carences palpables, où des quartiers entiers en sont dépourvus. Cette défection met dans tous leurs états les habitants, qui ne savent plus quoi faire pour régler ce problème définitivement. Comme pis-aller, ils procèdent à l’aménagement de fosses septiques pour évacuer les eaux usées, mais cela pose un sérieux problème de santé publique, surtout que ces fosses sont un foyer des parasites et des bestioles nocives. Des quartiers attendent l’achèvement des réseaux de l’assainissement partiellement installés, à l’image de Tizi Gadou vers Tizi Guelmim ou encore Berzou vers Imessaoudène. Alors que d’autres lieux du village, comme les quartiers Touati Zoubir vers Ighzer Mahyou, ne sont pas encore raccordés à cette commodité de base. Dans le même sillage, il est constaté aussi l’insuffisance du réseau électrique dans ce patelin, où des pâtés de maisons ne sont pas encore reliées à cette énergie. Il s’agit essentiellement des habitations récemment construites dans le cadre de l’habitat rural. Les ménages concernés par ce problème n’en peuvent plus avec cette situation qu’ils jugent «déplorable». L’éclairage public constitue, également, l’autre point noir dans ce village rustique et beau à voir malgré tout. En effet, la lumière manque à plusieurs endroits du village, plongeant, de ce fait, à la tombée de la nuit, une partie du village dans le noir absolu. «Les pylônes existent pour les pourvoir en luminaires, mais hélas, nous n’avons rien vu installé», fulmine l’un des villageois. L’eau potable n’est pas logée en meilleure enseigne puisqu’elle enregistre des insuffisances sur le réseau de distribution. En plus de cela, ce dernier se trouve en proie à la vétusté et la rouille, d’où la nécessité de rénover une bonne partie de ce réseau, notamment la conduite principale d’alimentation, préconise-t-on. Par ailleurs, et en dépit de tout cela, les villageois n’hésitent pas à organiser des actions de solidarité et de volontariat pour sortir le village de l’ornière et améliorer le cadre de vie des habitants. Pour rappel, vendredi dernier, une campagne de nettoyage et d’embellissement a été organisée par les villageois qui ont collecté toutes les ordures ménagères et les emballages des boissons alcoolisées qui jonchaient les accotements du chemin menant vers cette localité perchée.
Syphax Y.
