Absence regrettée du CNAPESTE

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La ministre de l’éducation nationale, Mme Nouria Benghebrit, a qualifié, hier, sa visite de deux jours dans la wilaya de Tizi-Ouzou de positive.

Revenant sur sa rencontre qui s’est déroulée avant-hier avec les partenaires sociaux à huis clos, elle dira : «C’était une réunion où la confiance et les efforts furent partagés». «Nos interlocuteurs ont posé des problématiques et fait des propositions qui ne peuvent être que bénéfiques pour le secteur de l’éducation. Nous pouvons considérer qu’ils constituent un système d’alerte sur ce qui va et ce qui ne va pas. La façon dont ils ont posé les questions et les propositions qu’ils ont faites sont extrêmement intéressantes», dira-t-elle. Elle ajoutera que ces propositions vont être «étudiées avec mes équipes au niveau du ministère». Elle expliquera en outre, que tout le monde était conscient du fait que l’école doit être protégée. «L’école a besoin des efforts de tout un chacun». La première responsable du secteur de l’éducation regrettera toutefois l’absence du coordinateur local du CNAPESTE, syndicat gréviste, mais dont la grève pour rappel est très faiblement suivie dans la wilaya de Tizi-Ouzou où le pourcentage ne dépasse pas les 1% selon les chiffres communiqués par la direction locale de l’éducation. Selon la ministre, la présence de ce syndicat aurait été utile et aurait traduit «le respect qu’on doit aux autorités et la réglementation». Notons qu’une invitation, dira-t-elle, a été envoyée à ce syndicat par le directeur de l’éducation. A propos de cette grève illimitée, Mme Benghabrit confortera les déclarations qu’elle avait faites avant-hier, en rappelant que «c’est une grève déclarée illégitime», ce qui engendre des sanctions contre les enseignants grévistes, maintiendra-t-elle. «La ponction sur salaire, c’est dans la loi. Pour percevoir un salaire, il faut que ce soit pour un travail donné. Les enseignants connaissent la situation et ne devraient pas être étonnés s’il trouve dans leurs comptes CCP des réductions», dira-t-elle. Et d’ajouter : «Ils sont considérés en situation d’abandon de poste. Chacun doit prendre ses responsabilités». Concernant la sanction de radiation, elle précisera que la procédure est entamée dans certaines wilayas, mais que Tizi-Ouzou n’est pas concernée. A propos de sa rencontre avec une délégation de l’APW de Béjaïa, elle a indiqué que celle-ci a abouti à ce qu’elle accepte de rencontrer le bureau local du Cnapeste. «On a rencontré l’APW FFS de Béjaïa, leur objectif était de voir ce qu’il y a lieu de faire. J’ai accepté de rencontrer le bureau local du Cnapeste, puisque la grève illimitée ne relevait pas de leur responsabilité. Mais j’ai refusé de rencontrer le bureau national, tant que la grève illimitée non réglementaire n’est pas levée», a-t-elle expliqué. La rencontre avec le CNAPESTE local de Béjaïa est d’ailleurs prévue pour ce matin. La ministre, à propos cette fois-ci de la grève dans la wilaya de Tizi-Ouzou, a considéré que «la grève est en train de s’affaiblir de jour en jour. Il y a une prise de conscience de la part des enseignants que je remercie. Nous veuillons à régler les problèmes socioprofessionnels des enseignants qu’on peut régler dans le cadre de la loi».

«Cohésion entre élus, administration et société civile»

La ministre de l’Education s’est réjouie de l’investissement de la wilaya dans l’éducation, qu’elle a qualifié de «fort», non seulement sur le plan matériel mais aussi et surtout les ressources humaines. «L’engagement et la disponibilité dont ont fait preuve les inspecteurs et les cadres et directeurs de la wilaya explique sa réussite et sa première place», affirma-t-elle. Le défi de la wilaya est comment atteindre «l’excellence» et non seulement le nombre et le pourcentage élevé de réussite aux examens. Tous les cadres de l’éducation sont conscients de ce challenge, martèlera la responsable. Elle relèvera par ailleurs un détail qu’elle avait constaté, dira-t-elle, lors de sa visite et qui selon elle explique aussi la place de la wilaya. Il s’agit «de la cohésion entre les élus et l’administration ainsi que la société civile», dira-t-elle. «Il y a beaucoup de chaleur et convivialité et on souhaite que toutes les régions aient ça», ajoutera la ministre. Rappelons par ailleurs que lors de sa visite, la ministre a eu à inaugurer quelques projets relevant de son secteur, tel que le projet du CEM base 7 de 200 rations, ou encore la visite des chantiers du lycée 300/1000 rations, à Oued Fali. La ministre a précisé que cette démarche «entre dans le cadre du dégel de ces projeté. Elle a aussi visité le village le plus propre, Tiferdoud, où elle a eu droit à un bain de foule, pour terminer sa visite à l’ex-Michelet où elle a donné le coup d’envoi du concours national de la lecture récréative.

Kamela Haddoum.

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