Par Sadak Aït Hamouda
Dernière leçon à recevoir de ces conciliabules ministère de l’éducation – Cnapeste, circulez, il n’y a rien à voir ! C’est le calme sidéral, c’est la voute céleste, c’est abyssal. La ministre dit qu’il n’y a pas de discussion possible avant qu’il (le Cnapeste) ne reprenne le chemin de l’école. Et le syndicat répond «que nenni» tant qu’on n’a pas une réponse à nos revendications. C’est un peu la réponse du berger à la bergère. Enfin, Benghabrit appelle à son secours un imam : Ali Aya, membre fondateur du FIS, et un avocat, Nadjib Bitam, comme force d’interposition, de modération, pour trouver un consensus et régler le conflit qui oppose les grévistes à leur tutelle. Sur quoi repose le commentaire des observateurs, eh bien ! Sur la présence dans cette mission de bons offices d’un imam. En quoi le religieux peut-il régler aussi profane que l’école ? Certes, l’imam peut avoir de l’ascendant sur les enseignants. Mais en quoi serait-il plus apte qu’un autre ? Surtout cela fait un tant peu déplacé, décalé et mal ficelé. Qu’on ne vienne pas imposer à l’élève algérien que l’imam ou un juriste peuvent ramener à la raison des syndicalistes dont la décision est prise, pour différentes raisons, celles connues et celles occultes. Il n’y a pas à tergiverser, ils ne veulent pas desserrer l’étau. Comme ça marche, il faut continuer. Mais en attendant, quel est le véritable perdant dans cette affaire ? Incontestablement l’élève. Il perd une bonne partie ou tout de son cursus si, par hasard, l’année blanche est déclarée. Qu’à cela ne tienne, les syndicalistes portent la responsabilité sur leurs épaules d’une année pas comme les autres. Ils doivent répondre aux élèves et à leurs parents pourquoi chaque année, ils la commencent avec des grèves incessantes. Sûrs de leurs bons droits, ils sabotent l’école et ce à quoi elle sert et s’en foutent des retombées. Qu’on se le dise, l’avenir des populations scolaires est menacé par un syndicalisme trop permissif…
S. A. H.