Laskri a refusé de revenir sur sa démission

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Le conseil national extraordinaire du FFS s’est tenu, avant-hier et hier, dans un climat très tendu.

Les pros-congrès extraordinaire et les adeptes du congrès ordinaire se sont affrontés sans que les uns parviennent à prendre le dessus sur les autres. Les membres de conseils national ont fini par se mettre d’accord pour convoquer un autre conseil national extraordinaire le 9 mars prochain, afin de trancher sur cette question. «Lors des travaux du Conseil national, on a eu un débat très riche, où tout le monde s’est exprimé. On a fini par décider d’aller vers un conseil national extraordinaire pour le 9 mars prochain», a fait savoir le premier secrétaire du parti, Hadj Mohammed Djilani, contacté par nos soins. Concernant l’ordre du jour, notre interlocuteur dira : «Ce conseil national est extraordinaire, l’ordre du jour était de discuter de la situation politique du FFS, le rapport d’activité du premier secrétaire et l’intervention du membre démissionnaire de l’IP, Ali Laskri». Le premier secrétaire du FFS insistera : «Il n’y a pas de crise politique au FFS et le parti s’inquiète de la situation du pays qui préoccupe tout les Algériens». Les travaux du conseil national du FFS se sont achevés à 3heures du matin, après de longues heures de débats chauds, durant lesquelles plus de 150 militants sont intervenus, chacun défendant sa position. Trois options principales ont été débattues et défendues par les uns et les autres. La première était d’appliquer les statuts et d’aller vers un congrès extraordinaire comme le stipule l’article 48. Cette option, selon une source bien informée, «serait un aveu d’échec, ce serait avouer qu’il y a un dysfonctionnement et un malaise profond dans le parti». Pour notre interlocuteur, «aller vers un congrès extraordinaire va sans doute anéantir le FFS». Il serait donc, selon lui, plus approprié «d’éviter cette option dans l’intérêt du parti». Un deuxième courant, défendant l’option d’aller directement vers un congrès ordinaire, a stipulé que «les délais du congrès ordinaire sont dépassés», ce qui implique que «ce n’est pas obligatoire et c’est même inutile d’aller vers un congrès extraordinaire». Une troisième voix, neutre, portée par les sénateurs de Tizi-Ouzou entre autres, a appelé à « la sérénité et à la sagesse». Ils ont appelé Ali Laskri à revenir sur sa démission pour permettre au parti de convoquer un congrès ordinaire où toutes les questions seront discutées, et permettre ainsi d’installer une nouvelle direction au parti». Le conseil a fini par adopter la décision de convoquer un conseil national extraordinaire pour le 9 mars prochain. Notre source explique que «d’ici-là des tractations et des négociations vont être faites». Notons que la démission d’Ali Laskri de l’IP du FFS a accentué la crise que vit le parti depuis un certain temps et a mis à nu le dysfonctionnement qui touchait sa gestion. Ce dernier, lors de son intervention, indiquera notre source, a mis l’accent sur «son conflit avec Baloul, en l’absence de Cherifi pris par ses fonctions à l’étranger». Les deux hommes divergeraient sur des questions de politique de fond, dont «la ligne politique du parti». Laskri a parlé de «mettre le parti devant le fait accompli» avec sa démission. Selon lui, et d’après notre interlocuteur, « c’est la seule manière de sauver le FFS».

Kamela Haddoum.

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