Grande pression sur le programme

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En raison de l’absence d’assiettes foncières publiques susceptibles de contenir des programmes de logements sociaux au niveau de la commune de Maâtkas, les souscripteurs se ruent vers un autre programme étatique d’appui à l’acquisition d’un logement au niveau du siège de l’APC.

Ainsi, le dispositif de l’aide à l’habitat rural ou l’aide à l’auto-construction connait un véritable engouement des habitants de la commune. Particulièrement, depuis que l’Etat a consenti à revoir à la hausse cette aide passant ainsi de 50 millions de centimes initialement, à 70 million actuellement. Des centaines de bâtisses ont été déjà réceptionnées, dans le cadre de cette formule, à travers les différentes localités du Sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, telles Tirmitine, Souk El-Ténine, Béni Douala, Mâatkas, Béni Zmenzer, Draâ El-Mizan, Ouacif, Tizi N’Tleta, entre autres. Même si un suivi rigoureux des services techniques qui ne laisse aucun répit aux bénéficiaires en ce qui concerne la conformité et les normes techniques, l’aide à l’habitat rural à Mâatkas reste cependant la formule la plus prisée à travers tous les villages. Ce qui a permis de lutter contre l’habitat précaire en particulier et la résorption de la crise du logement en général. À titre d’exemple, dans la commune de Mâatkas, quelques 1300 dossiers ont été comptabilisés et l’on craint l’octroi d’un «petit» quota pour l’année en cours qui ne satisferait pas la majorité des demandeurs. «Pourvu que cette formule dure !» espèrent deux jeunes demandeurs qui s’impatientent de voir leurs doléances satisfaites surtout que l’on évoque, sans cesse, les craintes d’une austérité plus aigüe dans les prochaines années qui risquerait tout bonnement une suppression pure et simple de ce dispositif. Pourtant, le taux de consommation de ce programme est très appréciable, pour preuve l’on redemande encore d’autres quotas. Un fonctionnaire municipal ne manquera pas de rappeler que «l’engouement des citoyens est plus important depuis la revue à la hausse de l’aide. C’est vrai que cette somme de 70 millions d’aide reste une chance inouïe pour réaliser sa propre maison au lieu d’attendre indéfiniment un hypothétique logement social. Surtout que la plupart des communes montagneuses de la wilaya souffrent le martyre en matière du manque d’assiettes foncières qui pourraient recevoir les programmes de logements. L’aide à l’habitat rural reste donc une excellente alternative pour juguler toute cette pression sur le logement social, mais là encore pour peu que l’on nous donne un important quota». D’aucuns sont unanime à suggérer une revue à la hausse des quotas alloués à ces communes déshéritées et surpeuplées de la wilaya de Tizi-Ouzou où des milliers de ménages, particulièrement de jeunes couples n’attendent que cette opportunité pour bâtir leurs demeures.

Amayas Idir

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