Un créneau lucratif

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Le commerce des déchets recyclables suscite l’intérêt, en ce sens qu’il permet d’engranger des profits non négligeables. Certains citoyens de la localité d’Ath Mansour ont fait de la récupération et de la collecte des déchets recyclables un véritable métier supplémentaire, eu égard aux bénéfices récoltés. A la vue des camionnettes des récupérateurs de déchets solides immatriculées à Bordj Bou Arréridj, M’sila, Mila ou Sétif, des habitants accourent pour leur vendre des tas d’objets hétéroclites qu’ils ont pris le soin d’entreposer quelque part dans leur maisons, afin de les vendre à ces récupérateurs de déchets ferreux et non ferreux, lesquels sillonnent plusieurs wilayas à la recherche de ces « pépites d’or » qui leur permettent de faire de petites fortunes. Ainsi, des enfants, des jeunes et même des pères de familles ramènent avec eux des déchets solides pour les vendre : «Je viens de la wilaya de Mila et je travaille dans le créneau de la récupération des déchets ferreux et non ferreux. Je ne pratique pas le recyclage, je revends ces déchets aux propriétaires de hangars à Bordj Bou Arréridj, Mila et Sétif, qui acheminent de grosses quantités de ces objets hétéroclites à Oran, où l’on procède à la fusion des métaux surtout. Pour le plastique, il est recyclé chez nous (Mila, ndlr)», dit un jeune activant dans ce créneau. A la question de savoir quels sont les prix d’achat de ces objets qu’il récolte chez les ménages des différentes localités qu’il sillonne, notre interlocuteur dira: «Pour le plastique, je l’achète aux ménages à 30 DA/kg. Le cuivre, à 300 DA/kg et les batteries usagées des véhicules à partir de 600 DA l’unité. Quant au métal, je le chiffre à 10 DA le kg (…). J’ai constaté un engouement grandissant des ménages pour ce créneau. Cela leur permet de faire d’une pierre deux coups: d’une part, débarrasser leurs habitations de pièces usagées et encombrantes, et d’autre part, gagner quelques sous», conclut notre interlocuteur. Il est utile de rappeler qu’aux abords de la RN5, traversant la wilaya de Bouira, trônent deux imposants entrepôts de stockage de déchets ferreux. L’un est situé à Ighram et l’autre à Bouaïche, dans la commune voisine de Bechloul. Ces déchets ferreux, collectés un peu partout à travers le pays, sont revendus aux usines sidérurgiques, notamment celle de Betioua, dans la wilaya d’Oran, pour être transformés en rond à béton et autres files machine.

Y Samir.

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