C’est à l’occasion de la conférence nationale pour les droits des femmes, du parti de l’alliance nationale républicaine ANR, tenue hier à Bouira, que le secrétaire général de l’ANR, Belkacem Sahli, a appelé l’ensemble des forces démocratiques du pays à «faire barrage aux forces rétrogrades».
M. Sahli dira, dans le même sillage, que les islamistes et les courants intégristes ont «infesté» même certaines institutions élues de l’Etat, à l’image de l’APN, et tentent à chaque fois de manipuler l’opinion publique et de détourner les débats, au sujet des droits des femmes. Il plaidera ouvertement pour la réforme du code de la famille et la poursuite des réformes politiques visant à renforcer la place de la femme au sein de la société algérienne : «Aujourd’hui, on écoute des discours malsains contre les femmes au sein même de l’APN. Certains députés veulent interdire le droit de travail à nos femmes, et d’autres encouragent la polygamie. Cette dégradation du débat demeure un réel danger pour les femmes et pour les acquis politiques de notre société. Il ne suffit pas de réformer. La classe politique démocratique doit se mobiliser pour faire barrage à ces discours haineux et rétrogrades ! Aujourd’hui, les députés de l’APN doivent plaider pour le changement du code de la famille qui sera une manière forte de consolider les acquis politiques et sociaux des femmes algériennes», A-t-il déclaré. Par ailleurs et concernant la future élection présidentielle, prévue pour le mois d’avril 2019, M. Sahli affirmera que l’ANR soutiendra «le candidat qui fera consensus auprès des algériens» et celui qui garantira la stabilité des institutions de l’Etat et du pays : « L’ANR va jouer un rôle très déterminant dans le débat qui précédera les élections de 2019. Nos militants et nos élus devront s’impliquer vivement à l’ensemble des échelles, pour apporter un débat serein et constructif. L’ANR va soutenir le candidat du consensus et celui qui garantira la stabilité de l’Etat et la sécurité du pays, notamment au vu des nombreuses menaces présentes à l’échelle mondiale et régionale», a-t-il encore ajouté.
Oussama. K