Faisant face à de graves accusations formulées à son encontre par un élu FLN, le maire de Souk Oufella crie au complot.
À l’adresse de son détracteur, ce dernier rappelle que «les faits» soulevés dans sa missive transmise dernièrement au wali de Béjaïa, remontent à la précédente assemblée. Ainsi, la liste des bénéficiaires des aides au logement FONAL, dont il fait partie, «a été établie par l’assemblée sortante et l’élu FLN occupait le poste de vice-président». De même, ajoute-t-il, la réparation de l’engin en panne a bel et bien coûté un million de dinars, contrairement à ce qu’affirme l’élu FLN. «Le procès-verbal de passation de consignes atteste que l’engin en panne nécessitait une révision générale», explique le maire de Souk Oufella, tout en reprochant à l’exécutif sortant d’avoir «négligé les véhicules et le matériel du parc communal». Accusé d’avoir piétiné le code des marchés, l’édile de Souk Oufella reconnait avoir «changé d’agence d’assurance pour faire bénéficier à la commune plus de 400 000.00 Da par rapport à l’ancienne agence, et ce, en gardant les mêmes garanties». S’agissant du choix des fournisseurs, celui-ci précise que l’opération «s’est effectuée conformément au code des marchés et la commune bénéficiera de plus d’un million de centime par rapport aux ex-fournisseurs». En ce qui concerne la pointeuse, le maire de Souk Oufella précise que «l’appareil était en panne avant même notre installation». Dans son réquisitoire contre le maire de Souk Oufella, faut-il le rappeler, l’élu de l’ex-parti unique, Nabil Tareb, en sus de s’être placé 2e sur la liste des bénéficiaires des aides au logement FONAL, reproche au maire FFS de cette localité sa «gestion opaque et anarchique du parc automobile, une consommation exagérée de carburant en raison de l’utilisation abusive des véhicules». Plus explicite, Nabil Tareb informe le wali de Béjaïa, Mohamed Hattab, que «des élus et des fonctionnaires utilisent les véhicules de service à des fins personnelles, les week-ends compris (…)», qualifiant ces agissements «de petits arrangements entre collègues». «L’administration est gérée commune une société familiale ; au lendemain de son installation, monsieur le maire a décidé d’arrêter la pointeuse que la commune a acquise nouvellement, et ce, pour permettre aux privilégiés de se présenter et de s’absenter quand ils le veulent. Les légalisations de papiers de vente ne sont plus assurées les samedis, les guichets des permis, cartes grises, passeports et CNI ferment à 15 heures, et ce, conformément aux notes de service du premier magistrat de la commune», dénonce-t-il, tout en invitant le wali de Béjaïa à intervenir pour «mettre un terme à ces dérives». Il est à signaler que le FFS a obtenu lors du double scrutin du 23 novembre dernier une majorité relative de 6 sièges sur les 13 que compte la commune. Le FLN a eu, lui aussi, six sièges et le RND 1 siège. C’est en s’alliant avec le RND que le maire FFS a pu installer son exécutif.
D. S.

