Les capacités de mobilisation restent faibles

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Malgré la sécheresse enregistrée ces dernières années, Tizi-Ouzou reste une wilaya riche en ressources hydriques.

En effet avec une pluviométrie assez importante, des ressources sous-terraines des plus considérables, notamment sous la chaîne montagneuse du Djurdjura mais aussi au niveau de la plaine du Sebaou, et une nappe phréatique assez conséquente, la wilaya n’est pas des moins loties dans ce secteur. Au total, la wilaya dispose d’une capacité annuelle de plus d’un milliard de mètres cube d’eau, mais, hélas, la plus grande partie se déverse en mer, car la capacité de mobilisation de cette denrée rare et précieuse n’est que de moins de 200 millions de mètres cubes. C’est dire que 80% de la ressource n’est pas exploitée. Pour parer à cette situation, des projets ambitieux ont été inscrits à l’indicatif de la wilaya, notamment quatre barrages d’eau, à Souk N’tléta, Bounachi, Zaouïa et Sidi Khelifa. Hélas, sur ces quatre projets, seul celui de Souk N’tléta, sur l’oued de Bougdoura, est en phase de réalisation. Cet ouvrage, d’une capacité de 98 millions/m3, pour un coût global de 17,5 milliards de dinars, est destiné à l’alimentation en eau potable des régions de Tizi-Ouzou et de Boumerdès. Les communes de Tirmitine, Sidi Namane, Tadmaït, Draâ Ben Khedda, Maâtkas, Aït Yahia Moussa, M’Kira et Tizi-Ouzou, totalisant 188 villages pour une population de 240 000 habitants, seront soulagées et n’auront plus à endurer les affres du stress hydrique. A noter que les oppositions terriennes ont causé plus de 40 mois de retard. A présent, le taux d’avancement de ce projet est estimé à 43 % et sa mise en service est envisagée pour la fin de l’année 2019. S’agissant du projet du barrage de Sidi Khelifa (Azeffoun), d’une capacité de 22 millions/m3, il n’est qu’en cours de lancement. Ce projet est attribué à l’ETRHB Haddad et à une entreprise turque (GÜNSAYL) pour une enveloppe financière de 8,4 milliards de dinars et un délai de réalisation de 40 mois. Concernant la retenue de Bounachi, dans la commune de Mekla, d’une capacité de 21 millions/m3, celle-ci est toujours en attente d’inscription. Enfin, le barrage de Zaouïa, sur l’oued Stita, dans la commune de Makouda, d’une capacité de 100 millions/m3, bute sur une opposition d’exploitants agricoles. Son étude n’est qu’à 20 %, car les opposants ne laissent pas le bureau d’étude poursuivre son travail. Il est d’une importance capitale de finaliser l’ensemble de ces barrages pour améliorer les capacités de mobilisation de la wilaya. Si l’on arrive à terminer ces quatre projets et les mettre en service, les capacités de la wilaya passeront, dès lors, à plus de plus de 450 millions de mètres cube, ce qui garantira l’alimentation en eau potable à la wilaya pour une durée de 10 ans !

Hocine Taib

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