Ces derniers mois ont montré des signes indéfectibles d’un retour en masse à l’agriculture bio. Cette tendance a été constatée ce mois de Yennayer, période de greffage et autres plantations d’arbres fruitiers, qui a vu de plus en plus de gens retourner à cette forme d’agriculture familiale. A travers, les villages, les familles ont profité de cette période pour planter des arbres fruitiers, voire même de la pomme de terre, de l’ail, des oignons et autres produits. Chaque parcelle de terre est mise à profit. A moyen terme, les pommiers, les poiriers, les figuiers, les grenadiers et beaucoup de variétés de raisins vont arriver à maturation. C’est un véritable retour à l’agriculture bio, motivé par plusieurs raisons objectives. C’est une façon de maintenir le lien avec le village natal, pour ceux que les conditions ont poussés à s’établir en ville. Beaucoup de familles trouvent dans ces travaux champêtres, les week-ends et les périodes de vacances un moyen de renouer avec la ruralité. Ce retour aux sources devient une tendance générale. Le regain d’intérêt pour les produits bio n’est pas spécifique aux occidentaux. La population des villes algériennes en général et de Tizi-Ouzou en particulier, est très consciente des dangers de l’agriculture de masse sur la santé. Preuve en est cette ruée, chaque saison, vers les champs. Pour ses bienfaits, l’huile d’olive est à présent récoltée par toutes les familles. Bien qu’établis en ville, les gens reviennent aux oliviers des ancêtres chaque récolte d’olives. Le pouvoir d’achat a aussi contribué à ramener les gens à la terre. Ainsi, greffage, défrichage, jardinage, récolte et autres activités champêtres retrouvent leur place dans la société pour faire de nouveau partie du quotidien.
A. N.