Presque aucun équipement public n’est épargné par les actes de dégradation dans la ville d’Akbou située à 60 kms de Béjaïa. Tous subissent la furie de certains individus sans scrupules. C’est le cas, parmi tant d’autres, du stade des sports de proximité, situé à la cite des 504 logements au quartier Arafou, dans la ville d’Akbou. Ce petit joyau construit vers la fin des années 2000 a subi les affres du vandalisme et de l’incivisme. Revêtu en gazon synthétique, équipé en matériels afférents (bois, filets, bancs…) et entouré d’une clôture en grillage, ledit stade de proximité n’a pas résisté au «déferlement» de la sauvagerie et à l’usure. Actuellement, il est triste de le voir, la clôture défoncée et sérieusement malmené. Les bois ont été arrachés et emportés, le gazon synthétique usé. Le terrain ne bénéficie ni d’entretien ni de réhabilitation, en dépit des actes de destruction qu’il a subis. Ces jours-ci, le petit stade est pris d’assaut par des enfants et jeunes du quartier et même d’ailleurs pour d’interminables parties de foot. Les vacances scolaires de printemps sont comblées avec des joutes footballistiques dans ledit quartier, mais, dans un terrain malheureusement dégradé. «C’est malheureux de constater l’état désolant de ce terrain des sports de proximité qui ne cesse de se dégrader. Je ne veux accuser personne, mais il faut que les jeunes le préservent, car c’est l’un de leur acquis. S’ils le détruisent, il ne leur restera que la rue et ses fléaux. Il faut que la culture du respect et de la préservation des biens publics soit rétablie dans notre société à travers la sensibilisation, surtout de nos jeunes. Un bien public est plus précieux qu’une chose individuelle, on en profite tous en le préservant, mais il suffit d’un seul inconscient pour tous nous en priver tous», dira un père de famille habitant les 504 logements d’Arafou.
S. Y.