Peu de moyens de fonctionnement

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Le musée du Moudjahid de M’Chedallah baptisé du nom de Ahmanache Youcef tourne au ralenti. En effet, hormis les rares journées de visites officielles durant les fêtes nationales et commémoratives, ce vestige qui renferme un pan entier de l'histoire de la guerre de Libération nationale reste sinistrement vide et tombe presque dans l'oubli.

Actuellement, les lieux sont déserts et il n’y a point de visiteurs encore moins d’activités organisées. L’on peut rencontrer sur place que les trois agents affectés qui pointent chaque matin dans un bureau peu équipé. Inauguré en 2011, cet édifice a bénéficié d’une importante enveloppe financière pour sa restauration et réaménagement en 2014. Mais la structure tourne au ralentit du fait du manque d’activités en dehors de celles citées au point ou même les visiteurs ordinaires le boudent. Les trois agents affectés sur place et qui sont des universitaires recrutés dans le programme du pré-emploi se tournent les pouces à longueurs de journées en l’absence d’équipements adéquats pour effectuer des recherches et enrichir sa collection d’archives. Les équipements dont disposent actuellement le musée se résument à deux (2) bureaux en bois, quelques chaises, deux micros ordinateurs et une imprimante. Le fait de ne pas être raccordé au réseau d’Internet empêche ces jeunes de procéder à des investigations nécessaires pour reconstituer son historique qui est pourtant des plus riches. En plus du bureau et d’une salle d’archives, ce musée comprend aussi à l’étage supérieur deux grands salles : l’une utilisée en guise de salle d’exposition où sont rassemblés les rares objets historiques se référent à la guerre de Libération, la seconde est aménagée en salle des conférences dotée de chaises. Au rez-de-chaussée, il a été aménagé une cave où l’on a reconstitué une geôle pour les prisonniers et, à côté, il y a une salle de tortures laquelle a aussi bénéficié d’une opération de reconstitution telle qu’elle a été aménagée par l’administration coloniale. Les jeunes agents affirment qu’ils font recours aux cybercafés pour le tirage de documents d’archives qu’ils exposent dans la salle du musée, dans les couloirs et le bureau pour donner à cet édifice une forme de musée. Nos interlocuteurs assurent que plusieurs requêtes adressées aux autorités locales en vue de doter ce musée d’équipements manquants sont restées lettres mortes. Rappelons que ce musée était une ancienne brigade de gendarmerie durant l’occupation coloniale.

Oulaid Soualah

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