À quand une prise en charge effective de cette frange ?

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«Changeons nos regards envers les enfants trisomiques» est l’une des approches de sensibilisation et d’accompagnement préconisée par l’Association de wilaya pour l’insertion scolaire et professionnelle des enfants atteint de trisomie 21 de la wilaya de Tizi-Ouzou (AWIT). C’est dans cette optique que ladite association en collaboration avec l’association Tarwa n Gaya ont célébré la Journée mondiale de la trisomie 21, le weekend passé, à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. Accompagnés de leurs parents et de leurs encadreurs, les enfants scolarisés dans des classes spéciales au niveau des établissements scolaires, notamment dans des écoles primaires, ont eu droit à des moments de divertissements, de délivrance et de gaité concoctés par les organisateurs qui n’ont pas lésiné sur les moyens humains et matériels pour dessiner, ne serait-ce qu’un temps, la joie sur le visage de ces enfants, apparemment émancipés. «Même si nous nous félicitons de la réussite de cette Journée. Néanmoins, notre objectif principal reste l’accompagnement de ces enfants de la wilaya de Tizi-Ouzou dans leur insertion sociale, particulièrement par la scolarisation et la formation professionnelle», dira le président de l’organisme AWIT, M. Kadi. Et de préciser que «plusieurs classes spéciales ont été ouvertes dans des écoles primaires à travers la wilaya de Tizi-Ouzou ». En effet, 8 classes ont vu le jour entre 2008 et 2017, réparties comme suit : 5 dans la commune de Tizi-Ouzou, une à DBK, une à Mekla et une autre à Fréha, apprend-on. Pour l’association, l’ouverture d’une classe dans chaque commune de la wilaya de Tizi-Ouzou est un défi à relever dans un proche avenir. «En plus de la scolarisation des enfants trisomiques, l’AWIT accompagne également ces enfants par des séances d’orthophonie à partir de l’âge de 3 mois à raison d’une séance hebdomadaire de 45 mn tout en assurant aux parents des conseils et des orientations pour une meilleure prise en charge de leurs enfants. Ainsi, 104 enfants sont pris en charge en orthophonie», dira Mme Salhi, vice-présidente de ladite association. L’on relève que l’association bute sur des obstacles financiers et un manque flagrant d’encadrement. Un centre de prise en charge psychopédagogique ne sera que le bienvenu, selon les membres de l’AWIT. Cette dernière interpelle le ministère de l’Education nationale et le ministère de la Solidarité, de la famille et de la condition de la femme pour assurer une prise en charge financière au personnel d’encadrement (enseignants, éducatrices, orthophonistes, psychologues, entre autres). L’AWIT soulève également «les difficultés, voire l’opposition de certains chefs d’établissement, à l’ouverture et la gestion de nouvelles classes».

Farida Elharani

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