Dans la commune semi-rurale de Frikat, le nombre de logements réalisés jusque-là est jugé insuffisant.
Au total, depuis sa création en 1985, on peut dire que moins d’une centaine d’unités y ont été réalisées dans le cadre du logement social. Même le programme APC-Cnep des 18 logements a été squatté dans la foulée des événements douloureux du printemps noir. D’aucuns pensent que c’est grâce à l’habitat rural que l’APC a pu atténuer la forte demande en matière de logements. «Depuis la mise en place de cette formule (aide à l’habitat rural), en 2005, notre commune a concrétisé près d’un millier de logements», confiera une source proche de l’APC. Concernant les programmes accordés à la municipalité dans le cadre du logement social locatif, ils sont à la traîne. D’ailleurs, durant la visite du wali, M. Mohamed Bouderbali, dans la localité en novembre 2016, il a été surpris d’apprendre que 100 logements étaient à l’arrêt depuis près de deux ans alors que sur le bureau du maire, l’on comptait un millier de demandes. Il a de ce fait sermonné les élus de l’époque et ordonna à tous les responsables concernés de les relancer. Avec un retard de plus d’une année, on croit savoir qu’une entreprise a été retenue. «Ils sont à hauteur de 70%. Nous souhaitons que l’entreprise mène à terme ce projet pour en faire bénéficier nos concitoyens», avait déclaré le nouveau maire, M. Mohamed Moussaoui. Par ailleurs, le projet des 100 logements sis non loin des logements RHP ne tarderait pas à être lancé. «Quand nous étions à l’APC, l’étude a été terminée et l’avis d’appel a été bel et bien lancé», dira-t-on. Pour ce projet relevant d’un ancien programme, le retard accusé est dû à une opposition. «Il a fallu aller en justice avec les opposants pour gagner cette bataille», soulignera la même source. En tout cas, pour la nouvelle équipe à la tête de l’APC, le constat a été fait et il est temps qu’elle consente à rattraper tout ce retard. «Nous avons passé au peigne fin toutes les situations. Nous sommes sur le point de concrétiser les projets à l’arrêt ou non encore lancés», avait souligné le nouveau P/APC. Il est à noter enfin que cette commune comme tant d’autres municipalités rurales souffre du manque de foncier. «L’assiette consacrée à l’habitat groupé au milieu des années 90 a amputé notre commune d’une grande partie de son patrimoine foncier», précisera la même source.
Amar Ouramdane

