La RN71 dans un état lamentable

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Malgré les rafistolages effectués de temps à autre, les routes de montagne ne sont praticables que quelques mois seulement après leur revêtement. La qualité du bitume utilisé laisse à désirer, selon les spécialistes. C’est ainsi que dès les premières pluies, les travaux, souvent bâclés, laissent apparaître des imperfections criardes. Si la plupart des routes, bien que dégradées, demeurent praticables, d’autres, en revanche, sont si endommagées qu’elles ne sont fréquentées que par les automobilistes qui ne peuvent les éviter, faute d’un autre chemin, même plus long. Cette année encore, la neige, la pluie et les engins de déneigement ont accentué cette dégradation qui était déjà décriée, auparavant. C’est surtout le cas de la route nationale N° 71, menant vers la commune d’Aït Yahia, qui se trouve dans un piteux état, depuis plusieurs semaines. Les automobilistes qui l’empruntent ne cessent de se plaindre. Aux quelques crevasses qui existaient auparavant, sont venus se greffer des fossés de plusieurs dizaines de mètres, conséquence du passage de la fibre optique. Depuis que les travaux de passage de ce nouveau réseau de téléphonie, devant relier Aïn El Hammam à la commune d’Aït Yahia, ont été entamés, le peu d’asphalte qui restait encore en bon état a été réduit comme une peau de chagrin. Les particuliers, dont le passage sur cette route est limité, critiquent ceux qui ont creusé sans remettre en état la chaussée. Les transporteurs de voyageurs, quant à eux, ne décollèrent pas : «Nous avons subi les mêmes désagréments lors de l’arrivée du gaz de ville. Il a fallu entamer plusieurs actions pour qu’on daigne reboucher les trous. On ne peut rouler qu’à vitesse réduite pour ménager nos véhicules», indique un chauffeur de fourgon qui dessert un village de la commune d’Aït Yahia, toute la journée. «Le nombre de rotations effectuées quotidiennement a sensiblement diminué, suite à la réduction de la vitesse», indique un chauffeur de taxi. Ces dommages sont constatés à partir du lieu-dit «le parcours des auto-écoles». La chaussée est complètement défoncée. Les engins de creusage n’ont ménagé ni l’accotement, ni l’asphalte. La terre, qui avait servi à remblayer, sommairement faut-il le préciser, les tranchées, s’est affaissée suite aux dernières intempéries qui les avaient gorgées (tranchées) d’eau. Ainsi, sur plusieurs kilomètres, la largeur de la chaussée est réduite à la circulation d’un seul véhicule. Le danger de collision entre deux voitures arrivant en face est omniprésent. Des mesures d’urgence pour réparer ce qui peut l’être sont attendues.

A.O.T.

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