Les habitants réclament la réouverture de la maternité

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Le secteur de la santé à Aomar, une commune située à 15 km à l’Ouest de la wilaya de Bouira, accuse moult insuffisances. Selon les habitants de la commune, il y existe, certes, des structures sanitaires, mais elles sont fermées. A titre d’illustration, les habitants évoquent le cas de la maternité sise au chef-lieu communal qui est restée inexploitée, ce qui contraint les habitants à solliciter d’autres structures plus lointaines, à Lakhdaria ou au chef-lieu de wilaya, voire dans la commune voisine de Draâ El-Mizan (Tizi-Ouzou). Des déplacements que les habitants jugent éreintants, coûteux et risqués, surtout lorsqu’on sait que la distance séparant Aomar de ces agglomérations est longue. A cela s’ajoute le risque que représente l’évacuation des parturientes vers des structures éloignées. «A chaque fois, nous sommes obligés de nous déplacer à Lakhdaria ou à Draâ El-Mizan pour les besoins d’accouchement. Cela nous pose vraiment problème. Nous demandons juste la réouverture de la maternité rurale d’Aomar pour un meilleur accès aux soins», a demandé un citoyen d’Aomar. Pourtant, expliquent les mêmes habitants, la structure a fonctionné durant de longues années, notamment dans les années 80, avant qu’elle ne ferme ses portes ces dernières années. A Aomar, l’on soutient que cette maternité a été d’un apport considérable pour la population de la commune et de ses environs. La population locale pense qu’actuellement, une telle structure est plus qu’indispensable. Devant cet état de fait, des habitants d’Aomar avaient interpellé, récemment, le wali de Bouira, Mustapha Limani, à ce sujet, en insistant sur la nécessité de rouvrir la structure en question. Invitée à s’expliquer sur le cas de cette maternité, la directrice de la santé (DSP) de Bouira a indiqué que c’est un mur de soutènement, représentant un risque sur la structure, qui pose actuellement problème. Selon la même responsable, une équipe du contrôle technique des constructions (CTC) a été dépêchée sur place pour évaluer la situation. Après l’expertise des ingénieurs du CTC, dira la DSP, il sera procédé à l’évaluation du coût des travaux de réhabilitation du mur. La directrice n’a pas exprimé de réticences à rouvrir la structure, mais il faudrait d’abord écarter le danger. L’autre problème soulevé par les habitants d’Aomar a trait à la mise en place d’un point d’urgence au chef-lieu de la commune. Selon eux, il faudrait que les services de la santé de la wilaya songent à aménager un point d’urgence au chef-lieu d’Aomar, pour épargner aux gens les déplacements vers l’EPH de Lakhdaria et celui du chef-lieu de wilaya. Des hôpitaux, situés, respectivement, à 15 et 30 km de la commune d’Aomar. Dans la même commune, l’on apprend, auprès des habitants d’Aomar, qu’il y a aussi deux salles de soins toujours fermées, dont une est située à Ikhlef. Selon le maire, ces structures ont été réalisées ces dernières années, mais elles n’ont malheureusement pas été mises en service, faute d’équipements. Interpellée à ce sujet, la directrice de la santé de la wilaya de Bouira a confirmé que c’est l’absence des équipements qui a fait que ces salles de soins ne soient pas ouvertes. Selon elle, ces deux structures sanitaires seront exploitées une fois équipées, assurant que ses services travaillent sur ce dossier.

Djamel M.

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