“Nous avons pris toutes les précautions pour mieux gérer les ressources en eau, dont un appel à l’expérience et à l’expertise étrangère, mais les prix et les décisions seront du ressort de l’Etat algérien », a affirmé hier, Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau sur les ondes de la Chaîne I. En effet, l’Etat algérien, à travers ses organisme l’Algérienne des eaux et l’Office national de l’assainissement, a signé un accord de cinq ans avec la société Suez. Celle-ci sera chargée de la gestion déléguée de l’eau ; revoir et requalifier le réseau d’eau on utilisant des moyens et techniques plus performants tel le suivi des fuites par méthode de télédétection. Il est également prévu de former 3 000 cadres de l’Algérienne des eaux (ADE), qui assureront la relève pour la gestion après cette période. Chapeautés par 25 spécialistes, les travaux de cette société ont été entamés au début de ce mois. Le principal objectif est la bonne distribution de l’eau sur tout le territoire national afin de l’avoir en permanence. Le seul et unique problème que rencontre ce réseau d’après le ministre est bien « la mauvaise gestion » et « c’est pour cette raison que nous avons adopté la méthode de partenariat privé-public », a-t-il indiqué. À titre d’illustration, Sellal avancera que la région d’Alger-centre consomme 650 000 m3 d’eau par jour, une quantité qui couvre les besoins de cinq millions de personnes 24h/24. Pour ce qui est de l’éventualité d’augmentation des prix de l’eau, tout en gardant la subvention de l’Etat, « La politique de l’Etat est claire à ce sujet, il va s’impliquer dans les tarifications de cette matière, on ne peut pas demander au citoyen de payer 48 DA concernant l’eau parvenant des unités d’assainissement d’eau, le citoyen ne paye que de 9 à 12 DA celle parvenant de l’ADE, sans mettre en évidence les coûts d’investissements au niveau des barrages… « . Celui qui consomme plus payera plus, indiquera également le ministre soulignant « S’il y aura une augmentation des prix d’électricité cela impliquera une augmentation des prix de l’eau, mais dans tout les cas les prix seront toujours raisonnables ».Plusieurs projets ont été lancés, à savoir la construction de barrages et la mise en place d’une station de dessalement d’eau de mer au niveau d’El Hamma, d’une capacité de quelque 200 000 m3 d’eau par jour qui sera opérationnelle fin 2007. Concernant la production de l’eau minérale, le ministre a indiqué que son département contrôle cette eau au niveau du laboratoire Pasteur et des laboratoires de toxicologie, et ajoutera que « 12 dossiers ont été traité par son département. »
Wahiba Ait Youcef