La campagne de dépistage du cancer colorectal, engagée depuis l’année dernière dans le cadre du plan national anti-cancer, se poursuit à la polyclinique de Toukvel, dans la commune d’Adekar. Le bilan partiel rendu public par le staff médical en charge de l’opération fait état de 380 sujets dépistés, dont 266 cas négatifs. «Le reste des citoyens soumis au test a donné lieu à 36 cas positifs, et pour lesquels nous avons sollicité un étaiement du diagnostic par l’entreprise d’un test immunologique. Par ailleurs, nous avons enregistré 26 cas présentant des nodules dans la portion du tube digestif objectivé par l’examen médical», a informé un médecin engagé dans cette campagne. «Les malades confirmés, a-t-il précisé, seront systématiquement orientés vers le CHU de Bgayet, pour une prise en charge et un suivi régulier». Le toubib rappelle que Bgayet est désignée parmi les wilayas pilotes pour abriter cette campagne ciblant une population de 50 à 74 ans. «Cette campagne est une précieuse opportunité pour se faire dépister et se rassurer sur sa santé, d’autant plus que l’opération est totalement gratuite», dira notre interlocuteur, tout en déplorant le peu d’empressement affiché par la population. Partant du slogan «Tôt dépisté, tôt guéri», qui a valeur de principe, le staff médical renouvelle son appel en direction des citoyens pour les encourager à franchir le pas. «Dépisté précocement, le cancer colorectal est guéri dans la plupart des cas. A contrario, la chance de s’en sortir s’amenuise au fur et à mesure de l’évolution de la pathologie, pour s’annuler au stade des métastases», confie un spécialiste en oncologie. Ceci, indique-t-il, sans prendre en ligne de compte le coût exorbitant des traitements et les souffrances endurées par le malade et sa famille. Néanmoins, convient-on, pour réduire l’occurrence de cette pathologie à forte endémicité, il est primordial d’orienter davantage les efforts vers les actions de prévention par l’information et la sensibilisation.
N Maouche.
