La RN30 risque d’être coupée à la circulation routière à tout moment, en raison d’un menaçant glissement de terrain entre Tighilt Laâbid et la ville de Boghni. «Pour les accidents de trains et ou les crashs d’avions, l’on avance très souvent l’erreur humaine. Mais concernant les accidents routiers, il faut plutôt évoquer ‘’bêtise humaine’’, car c’est bel et bien la bêtise qui a fait que cette importante voie de communication nécessite, maintenant, une enveloppe financière de plusieurs milliards et deux ou trois mois de travaux», confie un chauffeur de taxi de Draâ El-Mizan, ajoutant qu’à cet endroit, il y avait un grand frêne au bord de la route, dont on voit encore le tronc gigantesque calciné, avant sa destruction par des mains criminelles. Au demeurant, outre la réparation de cet affaissement impliquant d’importants travaux de terrassement avec un mur de soutènement, le tronçon routier en question, long de trois kilomètres environ, nécessite un nouvel aménagement, d’autant qu’il a été «oublié» lors de la réhabilitation de cette même voie, il y a quelques années. «Cette partie de la RN30 est devenue presque impraticable, elle est toute défoncée sur la longueur entre Tighilt Laâbid et Boghni», fulmine notre interlocuteur, las de ce mauvais état de la chaussée.
Essaid Mouas