L’aménagement urbain dans la commune d’Ahnif constitue un véritable casse-tête pour la population des villages qui en sont dépourvus ou qui enregistrent des insuffisances dans ce volet précis. Effectivement, disposer d’accès bétonnés ou bitumés, d’un éclairage non défectueux et des trottoirs le long des rues relève du «luxe» dans cette localité, plus précisément dans les villages reculés en proie au sous-développement. Le cas de la région de Tamellaht est édifiant, en ce sens que cette contrée enregistre des insuffisances qui sautent aux yeux en matière d’aménagement urbain. A commencer par les ruelles des différents villages, relevant de cette municipalité, qui sont, pour la plupart, dégradées. Comme c’est le cas pour le village Ighil Nath Ameur, où les accès internes sont dans un état lamentable. Une situation qui se corse davantage lors des intempéries où les venelles deviennent carrément impraticables, boueuses et même «marécageuses». Sollicité pour avoir des explications à ce propos, un responsable de l’exécutif communal d’Ahnif souligner a: «Certes, beaucoup de villages, sur tout ceux situés dans la région de Tamellaht, souffrent de déficits en aménagement urbain. Ce n’est pas parce que les autorités municipales ne veuillent pas prendre en charge ce volet, loin de là mais parce qu’il faudra tout d’abord implanter les réseaux de certaines commodités comme le gaz de ville, l’assainissement et l’eau potable pour pourvoir réhabiliter les accès et les ruelles des différents villages. Comme vous le savez, il y a un projet d’installation du réseau de gaz en cours dans plusieurs villages de Tamellaht. L’assainissement est également en phase de travaux dans quelques villages. Ce qui revient à dire qu’il vaut mieux attendre la livraison de tous ces chantiers pour songer à passer à la réhabilitation, au bitumage ou au bétonnage des accès et autres ruelles des villages de Tamellaht».
Y. S.
