élu à la faveur des résultats du scrutin du 23 novembre dernier, le président de l’APC d’Aokas n’a pas pu, à ce jour, installer son exécutif ni les commissions permanentes, encore moins faire adopter quelques points relatifs à la gestion de la collectivité. Il est avec deux autres élus les seuls à représenter le RCD, alors que douze autres sont issus de cinq autres listes. Interpelé à plusieurs reprises par huit élus issus des listes du FFS, RND et l’alliance TAJ, le président n’a pas pu répondre aux exigences de ces derniers qui souhaitent un accord pour une gestion collégiale de la commune. En date du 5 avril, une déclaration lui a été adressée, signée des douze élus, attirant son attention sur l’obligation de présenter la situation de la commune en application de l’article 68 du code communal. Douze des quinze élus à l’assemblée communale veulent que le maire leur donne des comptes sur sa gestion du mandat précédent. Pour rappel, l’article 68 de la loi du 22 juin 2016 relative à la commune stipule que l’assemblée communale est informée du procès verbal établi entre le président d’APC sortant et le nouveau président dans les huit jours qui suivent son installation, alors que le président reconduit présente un état sur la situation de la commune devant les membres de l’assemblée élue, ce qui correspond au cas de la commune d’Aokas et, ainsi donc, à la demande de ces douze élus. Cela aurait dû se faire une semaine après l’installation du maire qui a eu lieu au début du mois de décembre 2017. Cela fait donc presque cinq mois que les élections ont eu lieu, mais les nouveaux élus n’ont à ce jour toujours pas commencé leur travail. Pourtant, le décret exécutif n° 16/104 du 21 mars 2016, paru dans le journal officiel n° 18 du 23 mars 2016, stipule qu’en cas de dissensions graves entre les membres qui empêchent le fonctionnement normal des organes de la commune et après mise en demeure de l’assemblée par le wali, il doit être procédé à la dissolution et au renouvellement total d’une assemblée communale. Les élections pour le renouvellement des assemblées dissoutes ont lieu dans les six mois pour les assemblées populaires communales à compter de la date de dissolution. En attendant l’organisation des élections, le texte souligne qu’en cas de dissolution d’une assemblée communale, le wali désigne un administrateur et deux assistants pour gérer les affaires de la commune dans un délai ne dépassant pas dix jours. Et l’on s’interroge donc ce qu’attend le wali pour adresser les mises en demeure et proposer la dissolution, celle-ci s’avérant nécessaire. L’on se demande également pourquoi des élections n’ont toujours pas été tenues à Boudjellil, puisque celle de novembre n’ont pas eu lieu, suite à la destruction des urnes par des citoyens.
A Gana