Les grandes pathologies au menu

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Pas moins de 20 maladies ont été passées au peigne fin par des professeurs et autres médecins spécialistes lors du 3ème congrès de médecine générale abrité, le week-end dernier, par l’auditorium de l’université de Targa Ouzemour de Béjaïa. Ces maladies font partie de l’ensemble des pathologies cancéreuses, rhumatologiques et celles connues sous le nom de maladies auto-immunes. Parmi les cas de cancers, l’on cite celui du cavum, expliqué par le professeur Boudjenah du CHU de Béjaïa, suivi du jeune gynécologue du même établissement, en l’occurrence le docteur Bellouz qui a si bien mis au point «les nouveaux moyens et la nécessité de dépistage précoce du cancer du sein, le plus répandu chez les femmes.»

L’on retient aussi la communication du Docteur Berrekla, gynécologue libéral de France, qui s’est intéressé au «dépistage et prévention du cancer du col utérin». Dans ce même volet de maladies du siècle, il a été aussi question de la prise en charge du cancer bronchique par le Dr Chahed, médecin généraliste du CHU de Tizi-Ouzou. Le cas de métastase osseuse a été abordé par le professeur Kara du CHU Mustapha Bacha, qui a bien voulu répondre à la question de «faut-il y opérer à ce stade?» Pour terminer, le Docteur Belloul du CHU de Béjaïa parla du cancer le plus répandu chez les hommes, touchant la partie colorectale du tube digestif dont «le dépistage est aussi capital», dira-t-il. La Rhumatologie a eu aussi une grande part dans cette rencontre de formation médicale. Selon les experts présents, «une bonne partie de la population, surtout les personnes âgées, souffrent énormément, soit d’arthrose ou de polyarthrite rhumatoïde, une pathologie chronique qui touche beaucoup d’articulations et qui peut arriver à des formes graves diminuant l’autonomie des personnes atteintes.» Ce genre de pathologies nécessite un traitement symptomatique et fait partie du lot des maladies auto-immunes, donc beaucoup plus, génétiques. Cela dit, «il n’y a pas de mesure préventive à ce type de maladies dont le traitement repose sur les plus connus des médicaments, à savoir les anti-inflammatoires», dira le professeur Si Ahmed du CHU de Béjaïa en exposant sur le syndrome des anticorps anti phospholipides. Le conclave s’est intéressé aussi à quelques formes pathologiques nécessitant des prises en charge rapides par des généralistes. Il s’agit en effet de l’HTA et rein, par le professeur Bouchir du CHU de Béjaïa, alors que le professeur Zouzou du même CHU s’est intéressé au couple HTA et trouble du rythme cardiaque. La prise en charge de l’obésité, qui reste un syndrome à l’origine de plusieurs problèmes de santé, liée soit à la génétique ou aux nouvelles habitudes alimentaires, a été abordée par le professeur Sellal d’Alger. Anxiété et dépression, psoriasis, incontinence urinaire chez la femme et problème de l’hursitisme chez la femme ont été au menu de ces deux journées de formation médicale au profit des praticiens généralistes. Sans oublier le diabète, qui touche pas moins de 3 millions d’algériens, dont le professeur Salah Mansour de Tizi-Ouzou s’est penché sur l’escalade thérapeutique du type 2 qui touche les plus âgés et ceux de grand poids. En somme, ces rendez-vous organisés par l’association des médecins généralistes libéraux de Béjaïa attirent un nombre important de praticiens qui viennent de plusieurs wilayas du pays. Ainsi, ce dernier congrès, tenu jeudi et vendredi passés, a connu une participation record où pas moins de 150 praticiens y ont pris part, selon Docteur Hadjout, président de l’association organisatrice, qui expliquera que l’objectif de ces rencontres est l’actualisation des connaissances des praticiens pour être au diapason de l’évolution de la médecine.

Nadir Touati

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