En l’absence d’un marché couvert et réglementé au niveau de la localité d’Ahnif, il est donné libre cours aux marchands de l’informel des fruits et légumes de s’installer là où leur activité pourrait leur rapporter. Et c’est à juste titre que ces vendeurs installent, chaque jour, leurs étals à la place publique Bakiri Akli, jouxtant l’école primaire Boubi Ali, au chef-lieu communal, pour vendre les maraîchages et les fruits, créant un petit marché informel, au su et au vu de tout le monde. Chaque matin, ce sont les mêmes gestes qu’opèrent les marchands, qui stationnent leurs camionnettes pour décharger des caisses pleines de produits agricoles, qu’ils mettent en vente. Certes, les habitants y trouvent leur compte, car ils ont devant eux et à leur portée un petit marché d’où ils s’approvisionnent en victuailles, à des prix plus ou moins accessibles. «Maintenant, nous avons un petit marché, et il est vrai qu’il n’est pas légal, mais c’est un pis-aller, car nous n’avons pas d’autres espaces où s’approvisionner en fruits et légumes. On aurait tant qu’un marché couvert soit réalisé pour notre localité, où les marchands exerceront légalement leurs activités, tout en contribuant à la fiscalité. Et puis, cela nous épargnerait de faire nos achats sous une pluie battante ou un soleil de plomb, comme c’est le cas ces jours-ci, où le temps nous joue des tours. Une grande localité comme Ahnif mériterait un marché couvert bien organisé, car la population est en constante croissance, et, avec elle, la demande en produits alimentaires, notamment frais comme les fruits et légumes», affirme un habitant d’Ahnif-centre. Il y a lieu de signaler que les volaillers ramènent, de temps à autre, des poulets vivants qu’ils abattent sur place pour les vendre par la suite, en créant une insalubrité inquiétante. Conséquences : des déchets constitués de plumes, de sang de volailles et de légumes et fruits avariés sont laissés sur place ou jetés quelque part par ces marchands, une fois leurs étals levés. Des amas de détritus sont, de fait, visibles chaque jour sur les lieux sans que les commerçants ne se sentent concernés par l’hygiène et la salubrité publique qu’ils se devraient pourtant de respecter.
Y. S.
