Les habitants saisissent le P/APW

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Les habitants de Mellala sont montés, dernièrement, au créneau pour dénoncer la prolifération des promotions immobilières au niveau de leur localité, relevant de la commune d’Oued Ghir. Soucieux de préserver l’aspect architectural de leur région rurale, «envahie ces dernières années par des promoteurs immobiliers qui y érigent des bâtiments de plusieurs étages au milieu de petites habitations», ils interpellent le P/APW de Bejaia, via leur association Taymats n’Tadart (solidarité villageoise), dont les membres ont été reçus par le P/APW. «Nous avons demandé au P/APW son aide pour mettre fin à l’attribution de permis de construire par le P/APC d’Oued Ghir à des promoteurs privés qui implantent des promotions immobilières dans nos villages qui ne disposent ni d’infrastructures d’accompagnement (écoles, centre de santé, aires de jeu, rues, trottoirs, assainissement, électricité…) ni d’un foncier publique nécessaire pour l’extension de nos villages, qui connaissent un grand essor démographique», soulignent les membres de cette association. Il est vrai que la commune d’Oued Ghir, sise à la périphérie de la ville de Béjaïa et connue autrefois pour sa vocation essentiellement agricole, connaît, ces derniers temps, une prolifération galopante de promotions immobilières, qui poussent comme des champignons sur le territoire de la commune, notamment dans la localité de Mellala, en proie à une densification de l’urbanisation des plus anarchiques. Pour ses habitants, qui s’opposent radicalement à la construction de ces promotions immobilières de six étages et plus, cette croissance spontanée et non maîtrisée de promotions immobilières «produira assurément des problèmes sociaux préjudiciables au développement harmonieux de la commune». Par ailleurs, le président de l’association Taymat n’Tadart s’est plaint au P/APW de l’exclusion de la localité de Mellala de l’aide à l’habitat rural de 700 000 DA. «Bien que nous soyons résidents dans une localité rurale, nous sommes exclus de l’aide à l’auto-construction alors que d’autres villages mitoyens en bénéficient. Cette situation persiste malgré nos diverses sollicitations de la mairie», a-t-il déploré. L’autre point soulevé par les membres de cette association lors de leur rencontre avec le P/APW, duquel ils attendent un appui solide, c’est l’exigüité de l’unique agence postale de la région, qui couvre pas moins de quatre villages. Inauguré en 1986, ce bureau ne dispose à ce jour que d’un seul guichet. «Nous réclamons l’extension de ce bureau de poste et l’ouverture d’autres guichets pour mieux accueillir les citoyens, vu le nombre importants d’usagers qu’il reçoit. Nous demandons aussi l’affectation d’un deuxième employé qui assurera la distribution quotidienne des courriers aux domiciliés au lieu de voir ces courriers traîner dans des cafés de la région», a-t-on exigé. Concernant la couverture sanitaire de la région, l’on a informé le P/APW que les travaux de réalisation de l’unité de soin de Mellala sont actuellement à l’arrêt pour insuffisance de fonds. «Les subventions attribuées par l’APW et l’APC d’Oued Ghir se sont avérées insuffisantes pour achever les travaux de construction de ce centre de santé. Cela nécessite une enveloppe financière supplémentaire», a-t-on relevé. Dans le chapitre du logement, les habitants de Mellala, l’une des grandes agglomérations de la commune d’Oued Ghir, demandent un quota dans le cadre des logements sociaux de la nouvelle ville de Bejaia en cours de construction sur un site relevant de la municipalité d’Oued Ghir. Bien que d’anciens responsables de wilaya aient déjà affirmé que la population d’Oued Ghir aura sa part dans ces logements, les habitants de Mellala veulent êtres de nouveau rassurés après les récents et nombreux changements intervenus à la tête de la wilaya.

Boualem S.

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