Le maire réplique

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Les élus de l’alliance (RCD, FLN et El Amel) dénoncent la manière avec laquelle les commissions étaient installées par le maire de Draâ El-Mizan, en leur absence. Si lors de la tenue de la troisième réunion de l’APC, le 15 avril, le maire avait pu installer l’exécutif après le ralliement des quatre élus (2 FLN, 1 RCD et un autre de la liste indépendante El Amel) et en parallèle, avait installé aussi les commissions permanentes et non permanentes ainsi que leurs présidents. Dans une déclaration rendue publique, et dont nous détenons une copie, les élus précisent que «l’objectif de l’alliance n’a jamais été pour le blocage de l’APC mais pour servir au mieux la collectivité et les intérêts des citoyens. «C’est suite au constat amer fait par la majorité des citoyens sur la gestion négative de la collectivité durant trois mandats, dont l’exemple est palpable dans la distribution des 633 logements sociaux attribués par affinités partisanes, et dont certains citoyens, proches d’autres partis, se sont retrouvés lésés, il y eût le nombre important de recours introduits», soulignent-ils dans la même déclaration. Par ailleurs, ils estiment que le P/APC et ses prédécesseurs voulaient la médiocrité et la gestion opaque pour faire des contacts individuels au lieu d’alliances dans un cadre politique permettant d’avoir un exécutif équilibré, représentatif et compétent à même de répondre aux besoins de la population. «Nous informons l’ensemble des citoyennes et citoyens de notre commune que les trois sessions de l’assemblée populaire communale se sont tenues dans un climat très tendu, dans le chahut de la clientèle partisane du FFS, allant jusqu’à envahir la table des délibérations sans aucune réaction du P/APC censé assurer le bon déroulement des travaux des sessions conformément aux dispositions du code communal. Plus grave encore, le P/APC a même associé ces individus au décompte des voix», poursuivent les signataires du document. C’est tout cela qui a amené les neufs élus de l’alliance à s’absenter à la dernière session, durant laquelle le P/APC a procédé à l’installation de l’exécutif et la désignation des présidents et membres des commissions et ce, contrairement aux dispositions du code communal. «Il y a lieu de préciser que deux élus ont été désignés dans deux commissions, en leur absence. Et après le recours déposé auprès du DRAG pour transgression de la réglementation , le P/APC s’est permis de désigner trois autres élus dans trois différentes commissions de son choix», dénoncent-ils. Le maire avec lequel nous avons pris attache, précise au sujet de l’installation des commissions que «les PV des commissions existent, et signés par le chef de daïra. La délibération a été approuvée. Pour apaiser la situation, j’ai inclus les élus non récalcitrants. Pour les autres, ils avaient annoncé dans une déclaration qu’ils ne travailleraient pas avec l’exécutif issu du parti majoritaire. Le choix des membres des commissions est une prérogative du maire. Après leur réclamation auprès du DRAG, je me suis inscrit dans une démarche démocratique en incluant trois élus dans les commissions. J’ai respecté la proportionnalité et je n’ai aucunement transgressé la réglementation ». Et d’indiquer qu’une délibération modificative devra avoir lieu dans une dizaine de jours.

A. O.

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