Les voitures d'occasion de plus en plus chères !

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Exit les bourses faibles, la classe moyenne -ou ce qui en reste- ne peut plus se permettre, de nos jours, une voiture digne de ce nom, à cause des prix, jugés excessifs ! Un tour au marché de véhicules de Tazmalt qui se tient les samedis a confirmé cet état de fait. «Cela fait des mois que je cherche une voiture d’occasion, mais j’ai du mal à en trouver une qui corresponde à mes économies », regrette un père de famille rencontré, samedi dernier, audit marché. Comme lui, ils sont plusieurs à se voir confrontés à cette situation. «Le neuf est trop cher, et l’occasion l’est aussi. Alors comment faire pour avoir une bagnole?», se demande un autre chef de famille. Néanmoins, ce qui a été remarqué dans ce marché, c’est cette «désertion» de plus en plus constatée de la part aussi bien des clients que des vendeurs. Beaucoup de vendeurs reviennent du marché, bredouilles, n’ayant pu vendre leurs voitures. Peu de véhicules sont vendus à des prix plus chers que d’habitude. «Je cherche vraiment à me débarrasser de ma Clio, car j’en ai assez d’elle», affirme littéralement l’un des vendeurs. Mais trouver preneur à ces prix relève d’une chance inouïe, car les négociations sont toujours serrées entre les vendeurs et les clients. Les premiers ne veulent pas donner du lest et les seconds s’entêtent à imposer leurs tarifs, et les deux parties finissent la plupart du temps par ne pas s’entendre. A cela s’ajoute cette méfiance des clients quant à la «santé» mécanique des voitures. Quelques-uns se font même accompagner par des mécaniciens pour vérifier les moteurs, contrôler l’état de la voiture et suggérer les prix. Mais ces derniers sont souvent relatifs, car des voitures d’occasion de même marque, de la même année et d’un semblable état peuvent se vendre à des tarifs différents. C’est dire toute l’importance de la négociation, de la suggestion et de la persuasion dans la formulation des prix finaux, car les deux parties (vendeur et client) commencent toujours par fixer leurs prix respectifs, pour ensuite négocier à coups d’arguments et même de…supplications ! L’on ne «rougit» pas dans ce marché de «louer les mérites» de voitures juste bonnes pour la casse ! Une voiture de marque «Opel Astra» de l’année 1991 a été proposée par un jeune vendeur à près de 300 000 da. Une Clio dite « Japonaise » de l’année 1997 a été proposée dans ce même marché, samedi dernier, à partir de 400 000 da. Autre exemple: une Peugeot Partner de 1999 a été « cotée » à plus de 600 000 da. C’est dire qu’il y a un renchérissement palpable des voitures d’occasion lesquelles ne cessent de renchérir au fil des mois. Quant aux voitures neuves, c’est une autre paire de manches.

Syphax Y.

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