Deux jeunes hommes ont trouvé la mort, l’avant-veille de ce week-end à Aïn El Hamra, sur l’axe Bordj Ménaïel-Cap Djinet dans des circonstances qui rappellent l’attentat à l’arme automatique perpétré, la semaine passée, par un commando du GSPC contre le maire de la localité voisine de Benchoud.Agés entre 28 et 30 ans et répondant aux noms de Saâdaoui Abderrahmane et Boukerrou, deux citoyens ont été assassinés, mardi dernier en fin d’après-midi, par un trio sanguinaire, non loin du douar de Aïn El Hamra, relevant de la circonscription de Bordj Ménaïel. Les deux villageois venaient de se séparer d’un groupe d’amis, lorsqu’ils furent surpris par trois terroristes, entre autres le nommé Khalifati, notoirement connus dans cette contrée pour leur subversion islamiste. Pour avoir refusé de se plier aux injonctions du GSPC, qui aurait tenté de les enrôler de force, Saâdaoui Abderrahmane et Boukerrou seront exécutés par balles au cours de ce braquage. Leur forfait accompli, les tueurs ont aussitôt pris la fuite, a-t-on ajouté.S’appesantissant sur la première victime citée, nos sources indiquent que “son père, prénommé Omar, ancien élément du GIA a été abattu en 1997, à la suite d’un ratissage de l’ANP dans l’un des maquis avoisinants de Ghzerwal. Le double attentat est l’œuvre, a-t-on signalé, d’un groupuscule local de katibet el ansar supervisée par Hamid Saâdaoui, Ali Yahia Abou El Haythem, ex-bras droit de Hassan Hattab. Cet émir zonal du GSPC est (donc) le cousin de l’une des deux victimes. La série d’attentats ayant coûté la vie à six personnes en moins de trois semaines, à l’est de Boumerdès, renseigne sur les capacités de nuisance des serriates de cette phalange sanguinaire. Divisée en sous-groupes de 3 à 7 éléments, celles-ci s’aventurent à la moindre occasion à la périphérie des centres urbains pour commettre des attentats et autres exactions.
Salim Haddou