Le projet du gaz à la traîne

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Le projet de raccordement de la commune de Feraoun au réseau du gaz naturel traine en longueur. Les responsables en charge des affaires de la collectivité ont fait savoir que les travaux, suspendus depuis plus de 18 mois, n’ont repris qu’en partie. «Une entreprise seulement sur les trois engagées dans le projet a repris du service. Le chantier progresse à un rythme très lent», informera un membre de l’exécutif municipal. «Le projet est scindé en 4 lots, dont deux sont confiés à une seule entreprise. Jusqu’à aujourd’hui, le taux physique d’avancement ne dépasse pas les 60%», a-t-il ajouté. Le responsable de l’APC déplore l’indifférence des autorités de wilaya aux doléances de l’APC, visant à obtenir la relance des lots à l’arrêt. «Nous avons interpellé à plusieurs reprises les services concernés de la wilaya. Mais nous n’avons eu aucune suite à ce jour», soutient-il. Par ailleurs, apprend-on, les opérations liées à l’installation du poste de détente, de même que la réalisation de la conduite de transport du combustible, ne sont pas encore lancées. Le gérant d’une entreprise engagée dans les travaux du réseau de distribution fait endosser l’entière responsabilité de cet arrêt au maitre de l’ouvrage. «Nous subissons les contrecoups de cette situation, pour cause de non paiement. Les responsables de l’administration se doivent d’assumer leurs responsabilités et d’honorer leurs engagements», déclare-t-il, en précisant que la reprise des travaux est subordonnée au respect des termes du contrat liant les deux parties. La victime collatérale de ce blocage est, sans doute, la population laquelle est astreinte à une attente sans fin et soumise à tous les désagréments. «Lancer un projet puis l’abandonner au beau milieu du chemin, cela ne fait pas très sérieux. Au final, c’est toujours le pauvre citoyen qui trinque», dira sur un ton acerbe, un citoyen du village Iguer Ali. Tout aussi critique, un autre villageois souligne qu’«il y a trop de laisser-aller et de négligence dans ce dossier, et personne ne semble s’inquiéter outre mesure du sort de la population».

N. Maouche

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